Les prochains jours sont peut-être la dernière chance pour partir. Toutes les villes libres de la région de Lougansk sont sous le feu ennemi”, a alerté sur Facebook son gouverneur, Serguiï Gaïdaï, indiquant que les Russes “étaient en train de couper toutes les voies possibles de sortie”.
“N’hésitez pas à évacuer”, a-t-il martelé, après avoir assuré plus tôt sur Telegram que les autorités “n’autoriseront pas de deuxième Marioupol”, en référence à cette ville portuaire du sud de l’Ukraine assiégée et dévastée par l’armée russe depuis fin février.
La situation à Roubijne et Popasna, deux villes de la région de Lougansk, “se détériore”, a-t-il ajouté. “Les évacuations sont compliquées” et “il n’y a pas un hôpital de la région qui soit toujours intact”. “Nous sortirons des gens par autocars jusqu’au dernier jour, jusqu’à ce que les Russes lancent une attaque”, a-t-il assuré.
Une personne a été tuée dans un bombardement jeudi matin à Kreminna, une ville de 20.000 habitants située à 25 kilomètres au nord-ouest de Severodonetsk, a enfin annoncé Serguiï Gaïdaï.
Une question de vie ou de mort
“La situation dans le Donbass est petit à petit en train de se tendre”, a constaté de son côté lors d’une conférence de presse le maire de Dnipro, Boris Filatov, exhortant lui aussi “surtout les femmes, les enfants et les personnes âgées” à “partir, pour ceux qui le peuvent”.
Selon lui, “un très grand nombre de personnes” arrivent actuellement à Dnipro, ville industrielle d’un million d’habitants sur le fleuve Dniepr qui marque la limite des régions orientales du pays, en provenance des régions de Lougansk et Donetsk, en proie à des bombardements ces derniers jours. “Je recommande à tout le monde de ne pas trop perdre de temps et d’aller plus loin à l’ouest du pays, car c’est plus sûr là-bas”, a-t-il lancé.
Les autorités ukrainiennes demandent depuis plusieurs jours aux habitants de l’est du pays d’évacuer la région au plus vite, insistant sur le fait qu’en cas d’offensive russe, les civils toujours sur place allaient “risquer la mort”.
Moscou a, de son côté, dit vouloir repositionner ses forces pour concentrer ses efforts sur la “libération” du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, où des séparatistes prorusses affrontent l’armée ukrainienne depuis 2014.