Biden affirme qu'il ne “retire pas” ses propos souhaitant le départ de Poutine du pouvoir

Joe Biden a affirmé lundi qu'il ne retirait pas ses propos controversés suggérant qu'il souhaitait le départ de son homologue russe Vladimir Poutine du pouvoir, car ils exprimaient son "indignation" personnelle et pas une "politique" en faveur d'un changement de régime.

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Joe Biden, président des États-Unis, lors de son allocution après les événements au Capitole, le 6 janvier 2021. Crédit: Jim Watson / AFP

Je ne les retire pas » et « je ne m’excuse pas », a dit le président américain devant la presse. « J’exprimais simplement mon indignation : il ne devrait pas rester au pouvoir, de la même manière que les méchants ne devraient pas continuer à faire de mauvaises choses », « mais cela ne signifie pas que nous ayons un changement de politique fondamental », a-t-il ajouté.

Il a évoqué son « indignation morale au sujet de la manière dont Poutine agit ». « Les actes de cet homme, c’est juste de la brutalité », a-t-il martelé, mais « personne ne croit » que « je parlais de renverser Poutine ».

Le président Biden a semé le trouble en lançant samedi à Varsovie, au sujet de Vladimir Poutine : « Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir ! »

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Cette petite phrase qui ne figurait pas dans le texte écrit du discours a contraint la Maison Blanche à tenter immédiatement de minimiser sa portée pour garantir qu’il ne s’agissait pas de suggérer un renversement du maître du Kremlin.

Plusieurs experts et dirigeants de pays alliés des Etats-Unis ont estimé que cette déclaration allait à l’encontre des efforts des Occidentaux pour ne pas justifier une escalade russe dans la guerre menée par Moscou en Ukraine.

Joe Biden a répondu ne pas penser « du tout » que ses propos puissent provoquer une telle escalade.

Interrogé sur ce que le président russe risquait de penser, il a répondu : « je me moque de ce qu’il pense ». « Il va faire ce qu’il pense devoir faire, point final. Il n’est influencé par personne ».

Le président américain n’a pour autant pas exclu un futur sommet avec son homologue russe. « Cela dépend de ce dont il veut parler ! », a-t-il lancé.