Il s’agit d’un nombre d’une ampleur inédite en une seule journée, bien plus que lors de la vague de protestations début 2021 à travers le pays contre l’emprisonnement de l’opposant Alexeï Navalny.
Ce dernier, depuis sa prison, a appelé les Russes à se réunir tous les jours sur la place principale de leur ville pour réclamer la paix en Ukraine, malgré la menace de lourdes peines de prison.
2300 personnes ont été interpellées rien qu’à Moscou dimanche, et 1.253 à Saint-Pétersbourg, selon OVD-Info. Au moins 320 d’entre elles ont passé la nuit au poste de police, toujours selon la même source. Des actions ont aussi eu lieu dans des dizaines de villes moyennes partout dans le pays.
Plusieurs militants ont publié des vidéos montrant des interpellations brutales, à coups de pied et de matraque.
Des manifestants anti-guerre se rassemblent à Moscou et Saint-Petersbourg en #Russie malgré la répression et les très nombreuses arrestations. Déjà plus de 2 300 manifestants arrêtés aujourd’hui et plus de 10 600 depuis le début la guerre en #Ukraine. #UkraineRussianWar pic.twitter.com/h57jnQvmqK
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) March 6, 2022
Pour dissuader toute critique, les autorités russes ont adopté vendredi une loi réprimant “les informations mensongères” sur les activités de l’armée russe en Ukraine. Selon ce texte, les peines encourues vont d’amendes à 15 ans de prison.
Ceux qui manifestent ou appellent à manifester contre la présence militaire russe en Ukraine s’exposent aussi à des amendes, conformément à un nouvel article du code administratif qui interdit les actions publiques “discréditant les forces armées”. En cas de récidive, ces infractions peuvent être passibles de trois ans de prison.
Selon OVD-Info, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février, plus de 13.400 manifestants anti-guerre ont été arrêtés et détenus lors d’actions témoignant de leur opposition à la guerre.
(avec AFP)