Dans l’œil de Lee Miller
Cinéma. Kate Winslet continue d’opérer sa magie sur grand écran. Dans Lee Miller, elle incarne la première femme photographe de guerre. Son histoire est celle d’une ancienne modèle de Vogue qui se retrouve sur le front pendant la Seconde guerre mondiale. Plus de cinquante ans après sa mort, la réalisatrice Ellen Kuras, qui signe avec ce biopic son premier long-métrage, rend hommage à cette femme forte, dont on se souvient trop souvent pour son rôle de muse du photographe Man Ray.
Le film oscille avec brio entre deux temporalités : celle d’une vie d’artiste insouciante dans le sud de la France, aux côtés de Paul Éluard et d’autres figures de l’avant-garde, et celle des champs de bataille. Lee Miller a documenté, écrit et capturé l’avancée des Alliés mais aussi la libération des camps de concentration nazis de Dachau et Buchenwald. Des pique-niques ensoleillés aux combats sanglants, Ellen Kuras raconte la métamorphose d’une femme libre.
Actuellement dans les salles.
La relève du rire
Spectacle. Après le Marrakech du Rire de Jamel Debbouze, sa troupe de comédiens s’invite pour la première fois à Marrakech. Créé en 2008, le Jamel Comedy Club s’est imposé comme le plus célèbre incubateur d’humoristes de la scène francophone.
La troupe, qui a révélé des artistes devenus incontournables comme Blanche Gardin ou Fary, revient avec une nouvelle génération de stand-uppers prometteurs. Sur scène, les vannes fusent, les happenings s’enchaînent et les univers se croisent.
La formule est éprouvée – une succession de performances solo ponctuées de moments collectifs – et l’alchimie opère toujours, portée par des talents qui osent porter un regard décalé sur notre époque. Une soirée qui promet d’être aussi revigorante qu’hilarante.
Le 2 novembre au Mégarama à Marrakech.
Une œuvre, une vie
Rétrospective. Pour célébrer la mémoire de Dalila Ennadre, disparue en 2020, l’Institut français propose une rétrospective de cette voix majeure du documentaire marocain. De La Courneuve où elle a grandi aux ruelles de la médina qu’elle a tant filmées, la réalisatrice a construit une œuvre rare et précieuse.
Son dernier film (elle est morte pendant le montage), Jean Genet, Notre-Père-des-Fleurs, vient couronner une filmographie qui mêle intime et social. Des projections sont aussi organisées dans plusieurs Instituts français, en présence de Lylia Ennadre, fille de la réalisatrice.
Les 7, 12, 13, 15 et 17 novembre à Tanger, Casablanca, Marrakech, Kénitra et Rabat.
Un monde sauvage
Exposition. Dans sa nouvelle exposition, “L’arbre qui cache la forêt”, Ilias Selfati plonge dans un bestiaire où les frontières entre rêve et réalité s’estompent. Chevaux, cerfs et antilopes surgissent de paysages aux contours indéfinis, s’amusant avec les ombres et la lumière. L’artiste tangérois brouille les codes de l’abstraction et de la figuration.
Du 1er novembre au 1er décembre à la Galerie Delacroix, Tanger.
Âme andalouse
Festival. La 19e édition du festival Andalousies Atlantiques réunit une centaine d’artistes. Cette année, la programmation fait la part belle au flamenco, avec la présence d’artistes comme Leonor Leal ou encore José María Bandera. La résidence inédite qui a réuni l’Orchestre andalou d’Amsterdam et la mâalma Hind Ennaira, ainsi que les performances des divas Dalal Barnoussi et Raymonde El Bidaouia, sont particulièrement attendues.
Du 31 octobre au 2 novembre à Essaouira.