Dès les premières images, capturées à l’époque coloniale, Casablanca a été un véritable mythe pour le 7e art. Et au fil des décennies, la ville, théâtre de nombreuses productions internationales, est devenue l’une des métropoles les plus filmées au monde.
CinéCasablanca s’articule, comme le précise son titre, autour de l’analyse de cent films, nationaux et internationaux, produits du début du XXe siècle à nos jours. Ces œuvres offrent une vision contrastée de Casablanca, utilisée comme toile de fond pour des récits très variés. Dans cette minutieuse sélection, les auteurs décortiquent non seulement les œuvres cinématographiques elles-mêmes, mais aussi les intentions artistiques derrière le choix des lieux, des décors urbains et architecturaux.
On découvre ainsi que Casablanca est un personnage à part entière dans les films : une ville caméléon qui sait se prêter à des rôles différents selon les besoins des réalisateurs. D’ailleurs, la ville blanche a souvent été utilisée, et parfois travestie, pour représenter d’autres grandes métropoles mondiales.
Ce livre se distingue également par l’importance qu’il accorde à l’évolution du cinéma national, qui a pris son essor après l’indépendance du pays. Ce nouveau cinéma, libéré du regard colonial, a cherché à capter l’esprit du royaume et des Marocains, à dresser un portrait plus authentique de Casablanca et du Maroc en général, loin des clichés véhiculés par les productions étrangères.
À travers ces films, la ville devient un miroir des changements politiques, sociaux et culturels du pays. L’ambition de ce cinéma postindépendance est non seulement de raconter des histoires enracinées dans la réalité marocaine, mais aussi d’offrir une réflexion sur le développement de la ville et ses transformations, tout en s’interrogeant sur son rôle dans le cinéma mondial.
«CinéCasablanca, la Ville Blanche en 100 films»
200 DH
Ou
Un voyage dans le temps et dans l’espace
L’ouvrage ne se contente pas de recenser ces films, mais les situe dans leur contexte historique et culturel. Il explore les conditions dans lesquelles ces œuvres ont été tournées, la manière dont elles ont capté les changements urbains, les architectures emblématiques de la ville, ainsi que les enjeux politiques et sociaux qui ont façonné Casablanca. Le choix des lieux de tournage est décrypté avec soin, permettant de mieux comprendre les liens entre la réalité de la ville et ses représentations cinématographiques.
La ville blanche, par ses mutations et son effervescence, devient ainsi un terrain d’exploration pour les réalisateurs cherchant à y ancrer leurs récits ou à l’utiliser comme un symbole de modernité, de tensions ou d’espoirs. En filigrane, les auteurs questionnent également la place de Casablanca dans l’imaginaire collectif à travers le cinéma.
Les stéréotypes, les clichés, les mythifications, mais aussi les réalités urbaines et sociales de la ville sont passés au crible. En analysant les différentes représentations de Casablanca à l’écran, le livre offre au lecteur une sorte de voyage dans le temps et dans l’espace, à la découverte de la ville à travers les yeux de réalisateurs marocains et étrangers.
Cet ouvrage est une invitation à (re)découvrir Casablanca à travers le cinéma, et à mieux comprendre comment le 7e art a participé à forger l’image de cette métropole dynamique et en constante évolution.
«CinéCasablanca, la Ville Blanche en 100 films»
200 DH
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CinéCasablanca, la Ville Blanche en 100 films, de Rabéa Ridaoui et Roland Carrée, aux éditions Le Fennec.
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