Magnus Carlsen : “J’ai été heureux de voir beaucoup de passionnés d’échecs ici au Maroc”

Invité d’honneur du Casablanca Chess, tenu à l’occasion du centenaire de la Fédération internationale des échecs (FIDE) à Casablanca ce week-end, le numéro 1 mondial des échecs et joueur le mieux classé de l’histoire des échecs a répondu aux questions de TelQuel, à la sortie du dernier match du tournoi. Vainqueur de ce dernier, la légende des plateaux donne son avis sur la variante de Casablanca, un mode de jeu qui s’inspire de parties historiques dans l’histoire des échecs.

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Magnus Carlsen, à l'issue de sa dernière partie au Casablanca Chess, dont il est sorti vainqueur. Crédit: TelQuel

TelQuel : Que pensez-vous de la variante de Casablanca ? Avez-vous pris du plaisir à jouer avec cette dernière ? Est-ce que cela vous a donné envie de jouer à nouveau aux échecs classiques ?

Magnus Carlsen : J’ai vraiment apprécié le format que nous avons eu ici, sans aucun doute. Ça a donné lieu à de très belles positions que je ne joue pas d’ordinaire. J’ai apprécié le nouveau mode de jeu, énormément. Et à chaque fois que je gagne un tournoi, bien sûr, je suis très heureux.

Vous avez eu la chance de jouer dans plusieurs pays. Comment les différences culturelles influencent-elles la façon dont les échecs sont perçus et joués partout dans le monde ? Avez-vous observé des caractéristiques uniques dans la culture des échecs marocaine ?

J’ai été heureux de voir beaucoup de passionnés d’échecs ici au Maroc. J’avais joué une fois auparavant, en 2010, j’ai joué un simul’ (partie simultanée, entre un grand, un maître et de nombreux joueurs amateurs, chacun sur leur échiquier, ndlr) avec Garry Kasparov à Marrakech, donc j’avais pu voir qu’il y avait beaucoup de bons joueurs ici aussi. Il y a différentes cultures dans différentes régions du monde, et j’ai vraiment aimé la salle de jeu ici (Makhama du Pacha, dans le quartier des Habous, ndlr). Elle est magnifique.

Les échecs sont connus pour être une bataille psychologique aussi. Quel conseil donneriez-vous aux jeunes joueurs marocains, pour renforcer leur résilience mentale ?

Mon conseil pour les jeunes joueurs marocains : amusez-vous, appréciez le moment et ne le prenez pas trop au sérieux. Les échecs sont avant tout le meilleur jeu au monde et un réel plaisir.