“Villes et villages du Maroc” : Mouna Hachim dévoile l'histoire de leur nom

Oujda, Zagora, Taza, Lalla Takerkoust, Ahermoumou… quelle est l’origine des noms des villes et des villages du Maroc ? Que nous disent-ils sur l’histoire, la géographie, les langues, les modes de vie, les mentalités, la mémoire des anciens événements, les substrats culturels des civilisations présentes et passées ? Ce sont les questions auxquelles répond le dernier opus de Mouna Hachim, “Villes et villages du Maroc”.

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Présenté sous la forme pratique d’un dictionnaire, Villes et villages du Maroc puise dans un corpus ample et varié et tente de livrer des pans essentiels à la compréhension de l’histoire du Maroc sous le prisme de la toponymie.

Avec plus de 460 entrées, il couvre toutes les régions du pays dans des correspondances notables avec les autres pays du Maghreb, voire au-delà. Mêlant histoire, étymologie, ethnologie, il regorge aussi d’inédites anecdotes et de passionnants récits mythiques.

Les noms de lieux confirment en ce sens leur rôle de témoins de la diversité. Ils nous renseignent sur leurs auteurs que sont les peuples dont les langues et les cultures se sont interpénétrées avec des conséquences surprenantes en matière d’hybridation depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

Une arabisation superficielle

Nous découvrons ainsi que c’est avec l’arrivée de l’islam que la toponymie connut une arabisation, quoique superficielle.

“Contrairement aux préjugés relatifs à la conquête, les Arabes étaient très peu nombreux, accompagnés dans leur lancée par des Berbères orientaux zénètes.Les villes fondées en cette période continuèrent d’ailleurs à se démarquer par leurs noms amazighs : Nekour, Sijilmassa, Fès… Avec des exceptions toutefois pour des noms comme El-Alya (la Haute) érigée par les Idrissides sur la rive droite d’Oued Fès, ou Basra dans le Gharb”, peut-on lire dans la préface.

«Villes et villages du Maroc»

Mouna Hachim

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Au rang des anecdotes, l’ancien nom de Casablanca est expliqué : “Quelques toponymes ont également résisté au temps comme Casablanca (l’antique Anfa), initialement Casa-Branca, la Maison Blanche, devenue Dar el-Beida par simple traduction, avec sa refondation par le sultan Sidi Mohammed ben Abd-Allah au XVIIIe siècle”.

Une francisation temporaire

Lors de la colonisation française, les toponymes connaissent une francisation obéissant aux critères de domination, gommant leur nom initial ou accompagnant les nouvelles fondations coloniales.

Sidi Allal Bahraoui est appelé Camp Monod, en référence au lieutenant Maurice Monod, tué sur la route de Salé par des résistants marocains en 1911. Le Camp Monod deviendra dans le parler local Kamouni (adjectif relatif au cumin) avant d’adopter le nom du saint patron des lieux.

Ben Slimane est baptisée Camp Boulhaut, du nom du jeune lieutenant tué lors de la campagne dite de “pacification” de la Chaouia en 1908, avant d’emprunter celui du saint homme et de ses descendants après l’indépendance.

De même, Souk-el-Arbaâ des Zemmour devient Camp-Bataille. Kénitra, dont la forteresse a été fondée par le sultan Hassan 1er en 1891, probablement sur un site plus ancien, devient Port-Lyautey à la suite d’un arrêté viziriel du 24 mai 1932.

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Villes et villages du Maroc, de Mouna Hachim, aux éditions Sochepress.

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