Mensonges et histoire
Sortie nationale. Très attendu depuis son sacre lors de la dernière édition du Festival de Marrakech, le premier long-métrage de la réalisatrice Asmae El Moudir arrive enfin dans les salles marocaines : la sortie nationale de La Mère de tous les mensonges est fixée au 21 février.
Dans ce film qui croise les codes du documentaire et de la fiction, Asmae El Moudir joue son propre rôle, devant et derrière la caméra, aux côtés des membres de sa famille, pour raconter une histoire où s’entremêlent la mémoire intime et collective, le quartier de sa grand-mère à Casablanca, qui a connu les émeutes de 1981, et l’histoire du Maroc.
La cinéaste nous entraîne avec brio dans un récit qui dit la difficulté de raconter, et dans lequel les acteurs cèdent leur place à des marionnettes en papier mâché. Une ingéniosité scénique qui vaudra à la jeune réalisatrice le prix de la mise en scène au Festival de Cannes, ainsi que de figurer sur la shortlist des films sélectionnés aux Oscars.
Depuis le 21 février dans les salles.
Best-of
Cinéma. La 30e édition des Semaines du film européen se poursuit entre Casablanca, Marrakech, Tanger et Rabat, avec une programmation qui condense les meilleures sorties européennes de l’année. Parmi celles-ci, Anatomie d’une chute de Justine Triet, grand vainqueur du Festival de Cannes, et Les Feuilles mortes d’Aki Kaurismäki.
Venu de Hongrie, le film de Gabor Reisz, L’affaire Abel Trem, dont la sortie internationale est prévue au mois de mars, retrace l’avènement d’un scandale politico-médiatique sur fond d’histoire d’amour entre deux lycéens.
Côté allemand, La salle des profs est un film qui n’a laissé personne indifférent, dans lequel une enseignante mène l’enquête sur des vols qui ont lieu dans son collège. Dans un autre registre, le thriller autrichien Club zéro raconte la fine frontière qui sépare les écoles alternatives et les pratiques sectaires.
Jusqu’au 1er mars entre Casablanca, Marrakech, Tanger et Rabat.
Sans visages
Peinture. La galerie Atelier 21 ouvre ses portes à Moustapha Baïdi Oumarou, un jeune artiste camerounais (27 ans). Autodidacte, originaire de Maroua, il a déjà une dizaine d’expositions à son actif. Tout en portant en lui la fraîcheur du regard d’une nouvelle génération d’artistes-peintres, Moustapha Baïdi Oumarou s’intéresse tout particulièrement à l’art du portrait.
Il place ainsi des silhouettes humaines au cœur de ses toiles, sur un fond coloré, mais se refuse à dessiner les traits des visages de ses sujets. L’artiste interroge à la fois le lien de ces silhouettes immobiles avec la nature, dont les motifs sont omniprésents, ainsi que la complexité des relations humaines.
Du 27 février au 30 mars à l’Atelier 21, Casablanca.
Patrimoine andalou
Concert. La Cathédrale du Sacré-Cœur accueille un concert de musique al ala, organisé par l’Association marocaine de musique andalouse, engagée dans la valorisation de ce pan du répertoire musical marocain. Outre les performances des musiciens de l’association, le concert sera marqué par la présence de l’Orchestre andalou de Fès, qui présentera la célèbre nouba Al Istihlal, sous la direction du chef d’orchestre Mohamed Briouel.
Le 24 février à la Cathédrale du Sacré-Cœur, Casablanca.
Entre-deux
Exposition. Quatorze artistes venus d’horizons divers sont regroupés à Fès autour de l’exposition “Ligne Sud-Nord”. Les travaux de ces artistes interrogent les notions de Sud et de Nord qui caractérisent notre conception du monde, et proposent, à coup de sculptures, de toiles et de photographies, des passerelles de création pour relier les deux hémisphères.
Jusqu’au 5 mars, à la Galerie Mohamed Kacimi, Fès.