Du catch et des émotions au ciné, Edgar Morin à Marrakech, du théâtre à Rabat... les sorties de la semaine

Iron Claw Crédit: DR

Sur le ring

Cinéma. C’est la fabuleuse histoire d’une famille de catcheurs qui, contre vents et marées, ont gravé leur nom en lettres d’or dans les annales de ce sport-spectacle. Mais la toile de fond du troisième long-métrage de Sean Durkin, Iron Claw, c’est la société américaine des années 1980, que le réalisateur décrit à travers le destin des frères Von Erich.

Ils s’appellent Kevin et Kerry, et sont respectivement joués par Zac Efron et Jeremy Allen White. Deux acteurs que l’on aurait difficilement imaginés dans de tels rôles, et qui ont été profondément transformés lors du tournage. Le film s’intéresse surtout au destin tragique de cette fratrie composée de six fils évoluant dans l’ombre d’un père autoritaire et tyrannique.

Un destin si tragique, on parle de “la malédiction des Von Erich”, que le réalisateur a dû adoucir le scénario, en supprimant le suicide du benjamin de la fratrie : “C’était une tragédie de plus que le film ne pouvait pas vraiment supporter”, a confié Sean Durkin au Los Angeles Times. Un film difficile, qui ne peut laisser personne indifférent.

Actuellement en salles.

Toute une vie

Documentaire. Le sociologue et philosophe français Edgar Morin sera présent à Marrakech ce 27 janvier à l’occasion de la projection du film documentaire qui lui est dédié, Edgar Morin, journal d’une vie, réalisé par Jean-Michel Djian.

Le public pourra assister à un échange entre le réalisateur et le philosophe centenaire, grand admirateur du Maroc, dont le dernier livre Encore un moment… vient d’être publié aux éditions Denoël.

Sorti en 2021, le documentaire de Jean-Michel Dijan retrace la longue vie d’un homme, né en 1921, qui, en s’intéressant à plusieurs disciplines académiques, est devenu un éminent intellectuel, penseur de la “complexité” du XXe siècle. À travers des archives, le film regroupe les interventions et entretiens d’Edgar Morin, et fait également apparaître les grandes personnalités qui ont croisé son parcours, dont Marguerite Duras, Pierre Bourdieu ou encore Michel Foucault.

Le 27 janvier à la salle Leila Alaoui, à l’Institut français de Marrakech.

En-corps

Théâtre. Engagé en faveur de la création féminine dans les arts vivants, le Festival international des femmes metteures en scène revient pour une deuxième édition, qui sera marquée par la représentation de la pièce Croire aux fauves de Nastassja Martin.

Le récit d’une rencontre improbable entre une femme et un ours, un entrechoquement entre deux mondes. Cette deuxième édition du Festival Jassad inclut la participation de neuf pays pour neuf représentations, du 25 au 29 janvier. L’évènement est porté par la metteure en scène marocaine Naïma Zitan, de la compagnie théâtrale Aquarium.

Le 29 janvier à la Salle Bahnini, Rabat.

Rêve d’ado

Concert. Quelques mois après la sortie de son deuxième album, le rappeur ElGrande Toto, l’artiste le plus écouté de la région MENA (sur les plateformes de streaming), se produira à Rabat. Celui qui s’était fait connaître avec le single 7elmet ado (Rêve d’ado, ndlr) a su se hisser à la tête de l’industrie musicale marocaine, et collectionne aujourd’hui les collaborations internationales. Ses ambitions sont claires : exporter le rap marocain.

Le 28 janvier au Zénith Hay Riad à Rabat.

Poésie en image

Exposition. Le photographe Reza nous plonge dans la sagesse, la philosophie et la spiritualité du poète persan Rumi. Pour son exposition “Deviens le ciel”, il s’est inspiré du célèbre poème persan éponyme : les vers sont illustrés par les clichés du photographe. D’un poème naît alors une histoire, racontée par Reza, qui se veut avant tout humaine et universelle.

Du 19 janvier au 25 février à l’Institut français de Casablanca.