Avec un littoral de 667 km le long de l’Atlantique, une superficie de plus de 6000 hectares propice à l’aquaculture marine, ainsi que de nombreuses potentialités et atouts naturels, Dakhla-Oued Eddahab s’est naturellement imposée comme une destination incontournable dans la politique de développement de l’aquaculture du royaume.
La région, réputée pour être l’une des zones les plus poissonneuses au monde, concentre à elle seule la moitié des fermes aquacoles du pays et contribue à 50% de la production nationale dans ce domaine. Elle abrite également la première écloserie mondiale dédiée à la production exclusive de naissains de palourde européenne, et plus de 80% des nouveaux projets aquacoles au Maroc sont localisés dans cette région.
Il faut savoir que le secteur halieutique marocain a connu une impulsion décisive depuis le lancement du Plan Halieutis en 2009 par le roi Mohammed VI, suivi de près par la création de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) deux ans plus tard.
Depuis son lancement, l’ANDA s’est activement engagée, avec le concourt des acteurs du territoire, dans la mise en place de plans d’action spécifiques et l’élaboration d’une feuille de route pour le développement durable de l’aquaculture dans la région.
Parallèlement, l’Agence s’est investie dans la proposition de mesures réglementaires visant à stimuler l’organisation et la croissance du secteur. L’une de ses premières actions a été d’identifier les zones propices au développement de l’aquaculture, dont la bande littorale au vaste potentiel, s’étendant de la baie de Dakhla à la baie de Cintra, dans la région de Dakhla-Oued Eddahab, qui est devenue l’épicentre de l’aquaculture marocaine.
Depuis, le secteur se développe à un rythme soutenu. De 11 fermes aquacoles actives en 2018, la région est passée à 39 en 2021, avec une capacité de production, qui est passée de 3960 tonnes à 41.081 tonnes sur la même période.
À Dakhla, où l’Agence a créé sa première représentation régionale pour se rapprocher des porteurs de projets locaux, une superficie de 2400 hectares a été attribuée à 214 projets de coquillages et d’algues, mobilisant un investissement total de 811 millions de dirhams (MDH) et devant contribuer à la création de 2507 emplois (dont 507 jeunes entrepreneurs de la région), pour une production globale de 78.000 tonnes.
Rappelons que le plan aquacole a identifié une superficie totale propice de 6210 hectares, répartie sur 614 unités de production, avec un potentiel de production global de 105.824 tonnes. Ainsi, le secteur est destiné à croître et à devenir un véritable levier de développement pour la région.