Ce projet titanesque, qui s’inscrit dans le Nouveau modèle de développement des provinces du Sud lancé par le roi Mohammed VI le 6 novembre 2015 à Laâyoune, découle d’une convention de partenariat entre le ministère de l’Équipement et de l’Eau, le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Économie et des Finances, et les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra, Guelmim Oued-Noun, Dakhla-Oued Eddahab, et Souss-Massa.
D’un coût total d’environ 10 milliards de dirhams, la voie express Tiznit-Dakhla sera un levier structurant pour le progrès économique et social des provinces du Sud. Dans le détail, cette voie, longue de 1055 kilomètres, sera composée des tronçons Tiznit-Guelmim, Guelmim-Laâyoune, Laâyoune-Dakhla et traversera Tan Tan, Tarfaya et Boujdour.
À terme, elle comprendra 30 passages, 16 ponts, 7 aires de repos, ainsi que 1572 unités d’évacuation des eaux pluviales. Selon M’bark Fancha, directeur central de la voie express Tiznit-Dakhla, ce mégaprojet aura un effet catalyseur pour la région et un impact socio-économique très bénéfique sur les populations des régions concernées.
En effet, une fois achevée, la voie express réduira tant le temps que le coût du transport, améliorera la fluidité du trafic, le niveau de service, le confort et la sécurité routière. De plus, elle facilitera le transport de marchandises entre les villes du Sud et les principaux centres de production et de distribution, et devrait renforcer l’attractivité de la région pour encourager des investissements publics et privés.
Initialement prévue pour fin 2021, la livraison de la voie express Tiznit-Dakhla a accusé du retard, bien qu’ayant connu un rythme soutenu depuis le lancement des travaux. En 2023, “l’avancement global dépasse 90%, soit plus de 900 km et 12 ponts livrés à la circulation, après avoir réalisé les travaux de signalisation et équipements de sécurité”, indique M’bark Fancha qui assure que “malgré les défis techniques et les contraintes, les travaux seront achevés en 2024”.
En plus de la voie express Tiznit-Dakhla, d’autres projets structurants entrepris dans la région, comme le port Dakhla Atlantique, les zones industrielles et logistiques de Guerguerat et Bir Guendouz, ainsi que la station de dessalement de l’eau de mer, illustrent la volonté royale forte de faire de cette région du Sahara un véritable moteur économique et une porte d’entrée stratégique du royaume vers le reste du continent.
