Mondial 2030 : enfin, il est à nous !

Après plusieurs candidatures infructueuses, le Maroc décroche enfin une Coupe du Monde qu’il co-organisera avec l’Espagne et le Portugal. Comment le trio maroco-ibérique s’est-il assuré l’attribution du plus grand événement sportif de la planète.

Par et

TELQUEL

Six tentatives et beaucoup de compromis pour voir la concrétisation pour le Maroc d’un rêve vieux de trois décennies. Au terme d’une réunion de son comité exécutif, la FIFA a fait oublier les candidatures infructueuses du royaume à l’organisation des éditions de 1994, 1998, 2006, 2010, 2026 en lui donnant le droit d’accueillir en partie le Mondial 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal.

Une fierté annoncée en primeur et à la surprise générale via un communiqué du roi Mohammed VI, qui estime que la décision de l’instance dirigeante du football mondial consacre “la place de choix du Maroc dans le concert des grandes nations” et qui se mobilisera pour “travailler en parfaite synergie avec les instances en charge du dossier dans chacun des pays hôtes”, assure le communiqué royal.

Passé l’euphorie et la surprise, cette dernière phrase du roi résume le challenge d’une organisation de la Coupe du Monde qui réunit tous les compromis mais aussi tous les défis.

Des compromis et des premières

Même si la FIFA se donne jusqu’à “fin 2024” pour valider le reste des critères techniques et organisationnels, c’est la première fois que l’instance footballistique annonce l’attribution de l’organisation une année avant les délais de rigueur. Avec l’édition 2030, c’est aussi la première fois qu’un seul et unique dossier de candidature est retenu dans la course à l’organisation de la compétition. Pour convaincre la FIFA de valider définitivement son dossier d’ici fin 2024, le trio Maroc-Espagne-Portugal a fait une sorte de cadeau symbolique aux outsiders sud-américains.

Grâce à une entente cordiale entre la CAF, l’UEFA et la CONMEBOL – respectivement  confédérations africaine, européenne et sud-américaine -, une “cérémonie du centenaire” se tiendra en Uruguay, dans l’enceinte même du stade qui a accueilli en 1930 la première édition de la Coupe du Monde. Cent ans plus tard, les premières trois rencontres de l’Argentine, de l’Uruguay et du Paraguay se joueront à Buenos Aires, Montevideo et Asuncion afin de marquer le centenaire de la première édition du Mondial.

Ce gentlemen agreement fera que le Mondial 2030 se jouera simultanément sur trois continents. Une première ! De quoi corser encore les défis logistiques et politiques. Réunie le 17 septembre dernier à Madrid, la commission tripartite Maroc-Espagne-Portugal a déjà planché sur la question des infrastructures sportives.

Dans son cahier des charges pour l’organisation, la FIFA exige pas moins de 18 stades d’au moins 45.000 places, destinés à accueillir les 104 matchs des 48 équipes réparties en 12 poules de 4. Toujours parmi les exigences de cette compétition qui s’étire sur une période de 57 jours (dont 39 jours de compétition), les co-organisateurs doivent mettre à disposition des 48 équipes participantes un minimum de 72 hôtels dotés d’autant de terrains d’entraînement et un minimum de deux hôtels par poule pour accueillir les arbitres.

Sept stades et des défis

Aujourd’hui, on sait d’ores et déjà que le Maroc a opté pour six stades : trois nouveaux stades déjà construits à Marrakech, Tanger (le seul homologué FIFA) et Agadir, et trois autres en cours de construction ou rénovation à Rabat, Fès et Casablanca. Un nouveau stade pourrait sortir de terre d’ici 7 ans à Tétouan. Cependant, le cahier des charges ne concerne pas seulement les stades, mais aussi les aéroports, les télécommunications, les infrastructures de santé, et les routes.

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