Reconstruction : le jour d’après s’organise

Des commissions techniques sillonnent déjà les provinces affectées par le séisme pour évaluer les besoins des populations et donner corps au programme de relogement lancé par le roi. Outre la reconstruction, l’État place sa focale sur l’amélioration des conditions de vie générales dans la région.

Par

TELQUEL

Aussitôt dit, aussitôt fait. Quatre jours seulement après l’annonce par le roi Mohammed VI du programme de relogement massif destiné aux rescapés du séisme d’Al Haouz, les équipes des commissions locales de recensement sont déjà à pied d’œuvre. Lundi 18 septembre, les experts se sont rendus dans les provinces d’Al Haouz et de Taroudant. Le lendemain, c’était au tour des provinces d’Ouarzazate et de Chichaoua. Les commissions techniques sont chargées d’évaluer et de recenser les besoins des populations locales, en articulation avec le communiqué émanant du Cabinet royal dans la soirée du jeudi 14 septembre.

L’objectif est d’identifier les habitations effondrées, dont les propriétaires bénéficieront d’un montant de 140.000 dirhams pour la reconstruction, et celles exigeant une réhabilitation, avec une aide de 80.000 dirhams.

La commission technique, formée d’architectes et d’experts, identifiera également les ménages éligibles à une aide de 30.000 dirhams. “Les aides octroyées aux ménages sinistrés (30.000 dirhams) peuvent sembler limitées pour les habitants de Casablanca ou Rabat, mais pour ces populations, ce sont des sommes transformatrices”, relève un moqaddem de la province d’Amizmiz.

Au-delà de la reconstruction

Lundi 18 septembre dans la matinée, à Rabat, le Chef du gouvernement a présidé la 3e réunion de la “Commission interministérielle chargée du déploiement du programme d’urgence de réhabilitation et d’aide à la reconstruction des logements détruits pas le séisme”. Au sortir du conclave, c’est Aziz Akhannouch qui se présente devant les caméras pour synthétiser le contenu des échanges, et annoncer que les commissions techniques d’évaluation sont déjà déployées dans le Haut Atlas.

“On remarque que le porte-parolat de cette commission installée par le roi est assuré non pas par un ministre désigné, mais par Akhannouch lui-même, commente une source proche du dossier. Ça en dit long sur l’extrême importance d’assurer un suivi régulier et précis des opérations.

Il faut dire que les choses s’accélèrent. Moins de dix jours après la tragédie, on se projette déjà dans le jour d’après. Le communiqué du Cabinet royal s’est voulu le plus minutieux possible, sortant des déclarations d’intention, pour fournir des chiffres et des objectifs. “Le plus surprenant dans le programme royal, nous confie une source ministérielle, c’est qu’il va au-delà de la reconstruction pour activer un rehaussement holistique des services publics et des infrastructures dans la région.”

Pour résumer, cette partie du Haut Atlas devrait bénéficier d’une sorte de nouveau modèle de développement. Et à ce titre, l’État ne lésinera pas sur les moyens. Le programme lancé par le roi est assorti d’une enveloppe budgétaire de 120 milliards de dirhams étalés sur cinq ans, soit 10% du PIB. Cette manne proviendra… Lire la suite

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