À partir des photographies prises par Spencer Ostrander sur les lieux d’une trentaine de tueries de masse, ces 20 dernières années aux états-Unis, l’écrivain new-yorkais retrace l’histoire de siècles d’usage et d’abus des armes à feu dans son pays : en commençant par le déplacement des populations autochtones et l’asservissement de millions d’hommes et de femmes.

Mais Paul Auster évoque aussi la fracture béante entre les pro et les anti-armes, à l’heure où la possession d’armes à feu n’a jamais été aussi répandue et où l’on assiste à une recrudescence des homicides par balle dans les 40 plus grandes villes du pays.

Un sujet qui touche Auster de très près

La fusillade du 12 juin 2016 dans une boîte de nuit à Orlando (49 morts), la tuerie de l’école primaire Sandy Hook, le 14 décembre 2012 (26 morts), ou, plus près de nous, celle de l’école d’Uvalde, le 24 mai 2022 (22 morts) sont ainsi documentées, illustrées par les images obsédantes, en noir et blanc, du photographe Spencer Ostrander.

Avec Pays de sang, le célèbre écrivain présente un examen aussi concis que rigoureux d’une Amérique à la croisée des chemins et pose une question brûlante : dans quelle société les Américains veulent-ils vivre ?

Si Paul Auster s’empare de ce sujet, c’est aussi parce qu’il le touche de très près. Car, cela a longtemps été un secret de famille, son grand-père paternel à été tué par balle en 1919. Et c’est sa grand-mère qui a tiré.

Aujourd’hui, le romancier et scénariste estime qu’il est grand temps que l’Amérique décide quel peuple elle veut être et quel genre de nation elle veut incarner. Pays de sang est une plongée aux origines de la fracture du pays. Et un plaidoyer pour l’union d’une nation.

Pays de sang – Une histoire de la violence par arme à feu aux Etats-Unis de Paul Auster, aux éditions Actes Sud.

Commandez ce livre au prix de 325 DH (+ frais d’envoi) sur qitab.ma ou par WhatsApp au 06 71 81 84 60