Coupe du monde 2030 : le Maroc pourrait gagner en envergure dans la candidature commune après les turbulences au sein de la fédération espagnole

Les récents problèmes au sein de la fédération espagnole pourraient influencer la candidature conjointe de l’Espagne, du Portugal, de l’Ukraine et du Maroc pour accueillir la Coupe du monde 2030, selon “L’Équipe”.

Par

Fernando Gomes, Fouzi Lekjaa et Pedro Rocha.

Initialement, l’Espagne et le Portugal avaient présenté leurs candidatures individuelles pour organiser cette édition spéciale marquant le centenaire de la Coupe du monde. Mais compte tenu du nombre élevé d’équipes participantes (48) et des coûts considérables associés, les deux pays ont décidé de s’unir pour cette compétition. Le 14 mars 2023, le Maroc rejoint cette candidature historique, la première à rassembler deux continents.

Des événements pourraient pourtant fragiliser cette union à l’instar du scandale du baiser forcé de Luis Rubiales à la joueuse Jenni Hermoso, survenu lors de la cérémonie de remise du trophée de la Coupe du monde féminine, qui a profondément ébranlé la Fédération espagnole.

“Cette situation pourrait potentiellement fragiliser la candidature pour le Mondial 2030”, souligne une source consultée par le journal sportif L’Équipe. “Lors de leur dernière réunion à Madrid, les fédérations espagnole, portugaise et marocaine ont exprimé leur intention de renforcer l’engagement du Maroc dans cette candidature, en raison de sa possession de 6 stades adaptés pour accueillir des matches de la Coupe du monde”, poursuit la même source.

Donner plus de poids à l’implication du Maroc

Le 18 septembre dernier, le président par intérim de la fédération espagnole de football Pedro Rocha recevait, à Madrid, les délégations des fédérations du Portugal et du Maroc, respectivement dirigées par Fernando Gomes et Fouzi Lekjaa. La Fédération marocaine de Football (FRMF) y a ainsi pris connaissance des détails de l’état actuel de la candidature, cette première réunion des trois fédérations visant à continuer à construire une proposition gagnante.

Pedro Rocha, président de la commission de gestion de la RFEF, s’est d’ailleurs montré satisfait à l’issue de cette réunion : “Nous avançons ensemble dans le but de présenter un projet de Coupe du monde très solide, renforcé par l’intégration du Maroc dans nos équipes de travail.” 

De son côté, le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, a déclaré : “Nous sommes conscients de la grande responsabilité qui nous incombe, car nous sommes face à une opportunité historique. Nous allons mettre en commun nos meilleurs efforts au sein d’une grande équipe de professionnels qui travaillent très dur pour atteindre l’objectif. C’est un honneur pour nous de faire partie d’une candidature aussi forte et importante.” 

Un enthousiasme partagé par Fernando Gomes, président de la fédération portugaise de football : “Nous sommes convaincus que notre candidature est très solide, et nous travaillons de manière coordonnée avec des professionnels pour obtenir les meilleurs résultats. Le Maroc jouera un rôle important dans la configuration de la candidature pour la Coupe du monde 2030, où se rejoindront deux continents, deux cultures et une passion partagée pour le football”, a-t-il confié à la presse.

Pour L’Équipe, il s’agit là de “donner plus de poids à l’implication du Maroc. Un pays qui possède déjà six stades susceptibles d’accueillir des rencontres de Coupe du monde”.

La prochaine réunion de travail aura lieu à Rabat le 4 octobre 2023 en présence des présidents des trois fédérations.