Dans les méandres d’une société musulmane en proie au dogmatisme, l’ombre ténébreuse de l’ignorance s’étend outrageusement, reléguant le peuple dans les abysses les plus indignes de sa grandeur humaine. L’islamologue libéral Ghaleb Bencheikh, jette une vive lumière sur cette réalité troublante. En effet, les échos assourdissants de discours insipides, les voiles épaissis d’une religiosité étriquée et les chaînes étouffantes d’une liturgie rigide s’entremêlent pour façonner un paysage désolant. Pourtant, ce sombre tableau est bien plus qu’une simple altération du sentiment religieux : il révèle une démission de l’esprit, un déclin des valeurs et une perversion de la raison qui, telles des artifices perfides, ont instauré au fil des années, le règne tyrannique d’une pensée anesthésiante.
Au cœur de cette spirale dévastatrice, la réflexion critique gît dans les affres de l’agonie. Car une foi dépourvue de clairvoyance sombre irrémédiablement dans le dogmatisme le plus abject. Le Professeur Ali Sedjari, ardant défenseur de l’intellect, nous rappelle avec véhémence que l’humanité ne saurait succomber aux ténèbres de la décadence et du marasme.
D’ailleurs, les sociétés arabo-musulmanes, fragiles dans leur vulnérabilité, sont victimes d’endoctrinement insidieux, d’une idéologisation rampante et d’une instrumentalisation perverse de la religion. Le destin de ces sociétés est scellé par une ignorance institutionnalisée, comme le déplore Ghaleb Bencheikh. Ce sont certaines institutions politiques qui, sciemment, entretiennent cette ignorance, enseignant des mensonges au mépris de la connaissance académique et historique.
Il est de notre devoir, de remettre en question les fondations institutionnelles qui consolident cette épineuse problématique, de défier les dogmes qui étouffent la diversité des idées et des interprétations.
Élevons-nous au-dessus des carcans qui nous confinent, tels des phénix renaissant de nos propres cendres. Soyons les architectes audacieux d’un avenir où la lumière de la raison dissipe les ténèbres de l’ignorance. Réclamons une société où la liberté est sacro-sainte, où chaque idée trouve sa place et où le dialogue fructueux transcende les différences.
Dans ce grand combat pour la liberté de pensée, nous puiserons dans l’héritage de nos illustres penseurs, de nos philosophes musulmans et éclairés tels qu’Avicenne, Ibn Tufayl, Ibn Arabi etc… pour bâtir un monde où l’esprit critique est célébré, où l’érudition et la sagesse guident nos pas. Osons rompre avec les dogmes sclérosés, les claustrations idéologiques, pour ouvrir les portes d’une innovation foisonnante et d’une créativité inextinguible.
Que cette tribune, telle une symphonie de mots et d’idées, résonne avec la force d’un orage dans les esprits et les cœurs de ceux qui la lisent. Qu’elle éveille les consciences engourdies, qu’elle inspire les esprits assoupis et qu’elle suscite un mouvement d’émancipation intellectuelle, de partage universel du savoir.
Osons être les bâtisseurs d’un monde où l’asthénie de la pensée laisse place à un flot incessant d’idées ingénieuses. L’heure est venue de relever ce défi d’écrire l’histoire avec des mots envoûtants et des idées fulgurantes. Le monde attend notre voix, celle qui illumine les horizons, celle qui incarne la quintessence de la réflexion humaine.
À vous, lecteurs, je tends cette plume enflammée, cette plume qui transcende les limites et éveille les esprits scolastiques. Saisissons ensemble l’opportunité de transformer le monde par la puissance de nos idées et écrivons l’histoire d’une pensée libérée, d’une humanité lucide et intelligente !
Ainsi, déployons nos ailes de chercheurs intrépides et affrontons les vents contraires de la stagnation intellectuelle. Prenons conscience de notre responsabilité collective à défier les conventions figées, à briser les barrières mentales et à embrasser la diversité des connaissances et des perspectives !
Par Amr ABBADI
Chercheur en Science politique à l’Université d’Orléans