Le GITEX, une opportunité de collaboration pour un développement numérique inclusif en Afrique

Le GITEX accueille un grand nombre de keynotes et de tables rondes réunissaient des entreprises, mais aussi des représentants gouvernementaux des différents pays africains. L’objectif de ces réunions : la collaboration et l’engagement à accélérer les opportunités d’investissement entre les pays africains pour le développement d’une Afrique plus digitale et inclusive.

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AIC PRESS

La cérémonie d’ouverture du GITEX a été marquée, mercredi 31 mai, par la présence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de la ministre de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, Ghita Mezzour, et du ministre d’État de l’Intelligence Artificielle et de l’Économie des Émirats Arabes Unis, Omar Sultan Al Olama.

Une guest list qui souligne l’importance de cet événement devenu un rendez-vous incontournable pour les acteurs de la tech. Avec la présence de plus de 900 exposants, startups et leaders du secteur, le GITEX offre une plateforme dynamique pour stimuler les échanges et les opportunités dans le domaine de la technologie numérique. Ce forum favorise les échanges visant à promouvoir le développement de l’économie numérique au Maroc et en Afrique.

Parmi les participants, Jérôme Hénique, Directeur Exécutif et CEO d’Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA), a partagé comment Orange contribue activement au développement d’une Afrique plus digitale et inclusive.

Depuis 25 ans, l’opérateur a investi dans l’acquisition de licences et d’opérateurs historiques, ce qui a conduit à une croissance soutenue. Dans son nouveau plan stratégique intitulé “Lead the future”, l’Afrique et le Moyen-Orient sont considérés comme l’un des quatre piliers de développement majeurs. Orange compte donc poursuivre et accélérer ses initiatives dans la région.

Le continent africain revêt une importance particulière pour l’opérateur téléphonique, représentant 16% de son chiffre d’affaires et la moitié de sa base de clients, avec plus de 145 millions de clients en Afrique et au Moyen-Orient.

“Un acteur majeur de la transformation digitale”

Jérôme Hénique souligne, au micro de TelQuel, que les investissements continus de l’entreprise reflètent son engagement envers l’inclusion sociale : “Orange ne se perçoit pas seulement comme un acteur économique, mais aussi comme un acteur majeur de la transformation digitale en apportant des infrastructures numériques sur le continent. Ainsi, nous assumons notre responsabilité sociale et environnementale”.

Une augmentation de 10 points de pénétration d’Internet se traduirait par une croissance du PIB de 1,5 point pour un État

Le cœur de métier d’Orange en Afrique est donc l’inclusion numérique, en fournissant une connectivité à ses clients résidentiels et entreprises. “Notre 1er rôle est d’amener la connectivité à nos clients, en investissant chaque année 1 milliard de dirhams dans le développement des infrastructures, notamment les réseaux mobiles 4G et 5G, ainsi que les réseaux de fibre optique, même en Afrique. Nous nous engageons à réduire la fracture numérique et à connecter nos clients, même dans les milieux ruraux les plus éloignés, grâce à des technologies adaptées”, a ajouté le CEO d’Orange Afrique et Moyen-Orient, en assurant que chaque déploiement de la 4G dans des zones rurales est accompagné d’un développement économique significatif. Selon des estimations, une augmentation de 10 points de pénétration d’Internet se traduit par une croissance du PIB de 1,5 point pour un État.

Dans le domaine de l’inclusion numérique, l’opérateur a mis en place les “Orange Digital Centers” pour contribuer à la démocratisation des usages numériques en Afrique. “Dans ces centres, nous formons des jeunes aux hautes technologies numériques, en mettant un accent particulier sur la formation des femmes. Environ 40% de nos stagiaires sont des femmes qui profitent de nos 11 formations certifiantes entièrement gratuites cette année. Nous avons déjà formé 759 jeunes aux technologies numériques avancées, telles que le codage, l’Intelligence artificielle et le cloud computing, en partenariat avec des acteurs comme Amazon”, a expliqué Jérôme Hénique.

En plus de la formation, Orange accompagne les startups en leur offrant un programme d’incubation et d’accélération. “Nous les aidons également dans la phase de prototypage et facilitons leur accès au financement grâce à notre fonds Orange Digital Ventures Africa”, a souligné Hénique.

Depuis son arrivée en Afrique il y a plus de 25 ans, Orange affirme s’engager dans la transformation numérique du continent. En 2008, l’entreprise a lancé le service Orange Money au Sénégal, permettant à des millions d’Africains d’accéder à des services financiers auparavant inaccessibles. “En 2022, plus de 80 millions d’Africains, longtemps exclus de la bancarisation, ont ouvert un compte Orange Money, témoignant de l’impact positif de cette initiative”, détaille notre interlocuteur.

Transition numérique

Dans la continuité des initiatives d’inclusion numérique, plusieurs conventions de partenariat ont été signées à Marrakech, mercredi 31 mai, pour renforcer la coopération dans le domaine numérique. Le ministère délégué chargé de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration a signé la première convention avec la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et Maroc Numeric Cluster (MNC).

Celle-ci vise à accompagner ces parties dans leur transition numérique, ainsi qu’à promouvoir la recherche scientifique et l’innovation. Ce partenariat s’engage également à soutenir les startups marocaines opérant dans le domaine de la digitalisation et à former des compétences qualifiées capables d’accompagner cette transition numérique au Royaume.

Une autre convention a été signée par la ministre de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, Ghita Mezzour, et la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aouatif Hayar.

Son objectif est d’améliorer les conditions des personnes en situation de handicap en développant des services adaptés. Par exemple, une carte du handicap sera développée en coordination entre les ministères et l’Agence du Développement Digital (ADD), facilitant ainsi l’accès des personnes en situation de handicap aux services numériques.

La troisième convention, signée par Ghita Mezzour et le président de la Commission Nationale de Contrôle de la Protection des Données à Caractère Personnel (CNDP), Omar Seghrouchni, vise à établir une coopération pour développer de nouvelles versions numériques et garantir la protection des données personnelles des citoyens. L’objectif est de développer des opérations numériques sécurisées.

Enfin, le gouvernement a signé une quatrième convention avec l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif pour soutenir les projets de transformation numérique et moderniser la gestion de cette Agence.