Maureez, Juan, Bravo, Aminata, Marwan, Yoni, ils sont Mexicains, Africains, Mauriciens, et ils ont en commun d’être en marge de leur société. Exilés, migrants, enfants des rues ou des camps de réfugiés, ils cherchent tous un moyen d’échapper à la pauvreté ou à la violence, et de trouver, enfin, leur place dans un monde qui ne veut pas d’eux.
Au Mexique, Juan, Mano, Bravo, Chepo et d’autres font partie d’une bande d’enfants des rues. Ils traversent la frontière avec les États-Unis par les égouts pour déambuler dans les parcs radieux d’un pays “où les enfants ont des baskets propres, décorées de bleu et de rouge, avec des bulles lumineuses dans les semelles”. Mais l’escapade est de courte durée. Les hommes de ce pays, à la voix si douce, se chargent de renvoyer les rats chez eux.
Ailleurs, Maureez quitte sa maison pour échapper à la violence de sa belle-mère, et trouve dans le chant la voie de sa liberté. Marwan et Mehdi, deux frères, deux enfants fuient seuls la Syrie pour le Liban afin d’échapper à l’enfer de la guerre et des bombardements en passant par les camps de réfugiés.
Yoni retourne dans la forêt de ses ancêtres, un monde “proche de la perfection”, “un monde de beauté, d’amour et d’intelligence”, qu’il retrouve juste avant que les narcotrafiquants ne l’anéantissent…
«Avers - Des nouvelles des indésirables»
Jean-Marie-Gustave Le Clézio
244 DH
Ou
Livraison à domicile partout au Maroc
“Etrebbema”, ou l’inframonde
Dans ce nouveau livre, le prix Nobel de littérature 2008 explore l’“inframonde” : etrebbema dans la langue des Emberà, un peuple vivant dans les forêts situées à la frontière entre le Panama et la Colombie, bien connu de J.M.G. Le Clézio qui y a fait plusieurs séjours dans les années 1970.
Dans chacune des nouvelles, les coutumes, chants, forêts et croyances ancestrales qui sont évoquées, emmènent le lecteur dans des mondes lointains ou disparus, teintés d’une certaine mélancolie, dont les personnages sont souvent les derniers vestiges.
Des thèmes plus sombres sont aussi abordés dans ce recueil : des fractures entre adultes et enfants, hommes et femmes, migration et sédentarité, des oppositions sociales, religieuses ou ethniques… Mais aussi la fuite, l’exil, la nostalgie, le désir, la maternité… Les personnages racontent des violences extrêmes, des rapports de force dont ils essaient à tout prix de se détacher.
“Pour moi, l’écriture est avant tout un moyen d’agir, une manière de diffuser des idées. Le sort que je réserve à mes personnages n’est guère enviable, parce que ce sont des indésirables, et mon objectif est de faire naître chez le lecteur un sentiment de révolte face à l’injustice de ce qui leur arrive”, explique J.M.G. Le Clézio, en quatrième de couverture.
«Avers - Des nouvelles des indésirables»
Jean-Marie-Gustave Le Clézio
244 DH
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Avers. Des nouvelles des indésirables de J.M.G. Le Clézio, aux éditions Gallimard.
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