Attirer un troisième constructeur automobile dans le royaume, telle est l’obsession de l’État marocain. La puissance transformatrice de mastodontes tels Renault et Stellantis sur le paysage industriel est telle que les officiels en redemandent. Densification de l’écosystème de fournisseurs, formation de milliers de jeunes à des métiers qualifiants, montée en gamme des exportations, génération de milliards de dirhams en devises… les retombées sont inestimables pour un pays visant l’émergence. Or, en dépit de toute l’énergie de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie pendant huit ans, ce troisième opérateur est demeuré élusif. Pourtant, moult projets ont été évoqués, à l’instar du Chinois BYD, qui était censé implanter une usine de bus électriques à Tanger. Mais tous ont fait chou blanc. Ainsi, lorsqu’en décembre 2022, l’actuel ministre de l’Industrie, Ryad Mezzour, évoque, dans…