Diplomatie : neuf questions pour décrypter la détente Iran-Arabie saoudite

C’est l’un des coups diplomatiques de ce début d’année 2023. Sous les auspices de la Chine, l’Arabie saoudite et l’Iran ont annoncé, le 10 mars à Pékin, le rétablissement de leurs relations, sept ans après leur rupture sur fond de guerre parallèle menée par les deux États au Yémen. Cette annonce témoigne d’une reconfiguration de la géopolitique régionale au Moyen-Orient et dans le Golfe et augure également d’une implication renforcée de la Chine sur l’échiquier politique mondial. Décryptage.

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Le directeur du bureau de la commission centrale des affaires étrangères du Parti communiste chinois Wang Yi, en compagnie du secrétaire du conseil suprême de la sécurité nationale d'Iran Ali Shamkhani (d.), et du conseiller à la sécurité nationale d'Arabie saoudite et ministre d'État Musaad bin Mohammed al-Aiban (g.). Le 10 mars à Pékin, ils ont scellé le rétablissement des relations diplomatiques entre Téhéran et Ryad. Crédit: AFP PHOTO / HO / NOURNEWS

Pourquoi est-ce si important ?

Il s’agit d’une bonne nouvelle pour la stabilité du Golfe et, par extension, celle du Moyen-Orient. Durant cette dernière décennie, Riyad et Téhéran se sont battus pour la domination de la région et ont mené une guerre par procuration dans plusieurs pays. En Syrie par exemple, où l’Iran a soutenu le régime de Bachar Al Assad face à des rebelles armés et financés par l’Arabie saoudite. L’exemple le plus fort de cette rivalité entre les deux pays est la guerre civile au Yémen où les rebelles houthis, chiites et soutenus par l’Iran, affrontent le gouvernement yéménite appuyé…

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