Le printemps marocain oublié de Nelson Mandela

Autour de l’organisation du Championnat d’Afrique des nations de football (CHAN 2023), le Maroc et l’Algérie se sont livré une bataille des récits au sujet du soutien à la lutte de Nelson Mandela contre l'apartheid. Et pourtant, l’essentiel de ce récit s’est écrit dans le nord du royaume. Retour sur le séjour chérifien de l’icône panafricaine.

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Nelson Mandela en visite privée chez Abdelkrim Khatib, ministre délégué aux Affaires africaines sous Hassan II, en 1994. Crédit: Archives du Dr Khatib

A la mi-décembre 2013, une pétition circulait dans les rues d’Oujda, majoritairement portée par les seniors de la ville et adressée au roi Mohammed VI, au gouverneur et au maire de la capitale de l’Oriental. Son objet ? Que le nom de Nelson Mandela soit donné à une place de l’agglomération. Aujourd’hui, si plusieurs écoles de la région portent le nom de l’icône panafricaine, cette place éponyme se fait toujours attendre. Pourtant, la ville de l’Est marocain est charnière dans l’histoire de celui qu’on surnommait “Madiba”. Flashback au tout début des années 1960. Après avoir constaté l’échec de la lutte pacifique contre le régime de l’apartheid (1948-1991), Nelson Mandela est sur le point d’embrasser la lutte armée. Alors en quête d’un appui militaire et financier pour confronter le…

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