[REPORTAGE] Migrants subsahariens : à Casablanca, les misères s’entrechoquent

Aux abords de la gare routière Oulad Ziane, la cohabitation bat de l’aile entre riverains marocains et migrants subsahariens, contraints d’y rester. Reportage entre deux mondes.

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C’est sur le chantier de la future ligne 4 du tramway casablancais que s’entassent des groupes de migrants, qui campent sur la bande de béton. Crédit: FADEL SENNA / AFP

Ousmane est encore amer. Quelques jours plus tôt, une intervention des forces de l’ordre a eu raison de ses effets personnels, laissés à quelques encablures de là. “Non c’est dur, ils m’ont pris beaucoup d’affaires. Les policiers commencent à être trop durs là”, s’exaspère ce Burkinabé de 25 ans. Dans la matinée du lundi 16 janvier, aux alentours de 9h du matin, une descente de police a évacué des dizaines de migrants, installés à même la rue, près de la route des Oulad Ziane. L’opération fait suite à de multiples plaintes du voisinage de Derb Manjra, près de Derb Kabir, vastes quartiers populaires mitoyens à la gare routière. Ousmane ne s’y est rendu qu’après coup : “J’étais en face de la gare. Lorsqu’ils sont arrivés, on m’a prévenu que les policiers faisaient partir les personnes et prenaient les affaires”. Il y a laissé un sac. Pendant “l’évacuation”, des heurts ont eu lieu entre policiers…

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