Migrants subsahariens au Maroc, entre intégration et répression

Refoulés du nord du Maroc, de nombreux migrants subsahariens en route vers l’Europe se retrouvent coincés dans les grandes villes du pays, où aucune solution ne leur est proposée. Ce qui conduit, comme à Casablanca, à des situations inextricables. La politique migratoire instaurée il y a dix ans dans le royaume aurait-elle atteint ses limites ? Chronologie et bilan.

Par et

Photo d'illustration. Les autorités refoulent désormais vers le sud du pays les migrants qui s’amassent près de Sebta et de Melilia. “Si le principe est de leur pourrir la vie en espérant qu’ils rentrent chez eux, on n’y arrivera pas et le Maroc risque d’en payer le prix”, prévient le chercheur Mehdi Alioua. Crédit: YASSINE TOUMI/TELQUEL

Ce n’est pas un scoop. Longtemps considéré comme un pays de transit pour les migrants subsahariens tentant de rejoindre clandestinement l’Europe, le Maroc est devenu, depuis quelques années, un “pays d’accueil”, du moins par défaut. Les “camps” de migrants installés aux alentours de la gare routière Oulad Ziane à Casablanca en sont la conséquence. Initialement, pour ces jeunes Subsahariens, la capitale économique n’était qu’une étape dans leur route vers les enclaves espagnoles de Sebta et Melilia seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Europe. Aujourd’hui, ils sont coincés dans le pays, et campent aux alentours de la gare Oulad Ziane, où ils y sont débarqués par des cars qui les refoulent du nord du Maroc. Du coup, le quartier est devenu le…

Cet article est réservé aux abonnés.
Déjà abonné ? Se connecter
Soutenez un média indépendant et exigeant
  • Accédez à tous les contenus de TelQuel en illimité
  • Lisez le magazine en numérique avant sa sortie en kiosque
  • Accédez à plus de 900 numéros de TelQuel numérisés