Le syndrome de la page noire
Cinéma. “Quand un écrivain naît dans une famille, la famille est foutue”, disait le romancier américain Philippe Roth. C’est peut-être ce qui a inspiré le dernier long-métrage de la réalisatrice Baya Kasmi, dans lequel Ramzy Bedia campe le rôle de Youssef Salem, écrivain quarantenaire, dont la carrière n’a jamais décollé. Légèrement alcoolique, il enchaîne les manuscrits refusés et les exemplaires oubliés sur les étagères de librairies. Jusqu’au jour où il publie un roman acclamé par la critique, et qui se transforme même en véritable phénomène de la rentrée littéraire. Encouragé par son éditrice (Noémie Lvovsky), le livre parvient même à se hisser dans la liste du Goncourt. Le hic ? L’écrivain fait tout pour que le livre ne tombe pas entre les mains de sa famille. Car c’est d’eux qu’il s’est inspiré pour écrire son roman, pour le meilleur comme pour le pire. Comédie à la fois drôle et touchante, Youssef Salem a du succès est aussi le récit d’une double appartenance culturelle. Actuellement dans tous les Mégarama du royaume.
En un clic
Photographie.…