Les bédéistes à l’honneur, l’Alhambra exposée, Hamid El Kasri, Ilyes Djadel... les sorties de la semaine

Le maâlem gnaoua Hamid El Kasri, partageant la scène du Jazzablanca 2022 avec le trompettiste suisse Erik Truffaz. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

Souvenirs

Cinéma. Le réalisateur franco-marocain Hadi Ulad Mohand a fait du nord du Maroc la toile de fond de son dernier long-métrage, La vie me va bien, avec à l’affiche Lubna Azabal et Samir Guesmi. Les deux acteurs campent les rôles de Ghita et Fouad, un couple amoureux, parents de trois enfants, dont la vie de famille est bouleversée par la maladie d’Alzheimer. L’histoire est inspirée de ce que le réalisateur a réellement vécu auprès de sa famille, et Hadi Ulad Mohand parvient à rendre sur l’écran un film sensible, traversé d’amour et de rires, mais aussi, d’une souffrance lente et déchirante.

Pourtant, il est avant tout question de résilience dans La vie me va bien, car personne, ni le malade porté par l’amour inconditionnel de sa femme, ni les enfants qui voient leur père s’éteindre à petit feu, n’accepte de succomber à la fatalité. Face à l’imminence de la mort, le désir de vivre est le plus fort : Hadi Ulad Mohand propose une poignante leçon de vie.

En salles à partir du 21 décembre.

Le mage du guembri

Le maâlem Hamid El Kasri et le musicien Erik Truffaz sur la scène de la 15e édition du festival Jazzablanca en juillet 2022 à Anfa Park.Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

Concert. Réputé pour ses performances exceptionnelles dans les plus grands festivals de musique du royaume, le maâlem Hamid El Kasri entame la nouvelle année avec un premier concert au Studio des arts vivants, accompagné de son groupe Koyos. L’occasion pour ce maître du guembri de présenter son dernier album, datant de mars 2022, Roots & Plugged.

Adepte des fusions surprenantes, l’artiste gnawi a récemment collaboré avec le rappeur Don Bigg ou avec le jazzman suisse Erik Truffaz, dans le cadre de la dernière édition du festival Jazzablanca. Avec sa voix au timbre intense, Hamid El Kasri sait ressusciter les joyaux du patrimoine musical gnawi, alliant les sonorités du sud et du nord du Maroc, transformant chacune de ses performances en un événement.

Le 6 janvier au Studio des arts vivants, à Casablanca.

Direction Grenade

Photographie. Le Musée Dar El Bacha se place sous le signe de l’héritage arabo-andalou en accueillant l’exposition “Contempler et écouter l’Alhambra”, signée par le photographe espagnol Fernando Manso. Celui-ci s’est réfugié dans l’Alhambra, à Grenade, se perdant à loisir dans ce véritable labyrinthe protégé par une enceinte, constitué d’une forteresse, de palais et de jardins érigés aux XIIIe et XIVe siècles sur un plateau surplombant la ville.

Capturés par un appareil photo traditionnel datant des années 1950, les clichés de Fernando Manso donnent à voir des aspects méconnus de cette ville fortifiée où logeaient les monarques et la cour nasride de Grenade.

Jusqu’au 29 janvier au Musée Dar El Bacha, à Marrakech.

Au crayon

Bande dessinée. La librairie Carrefour des Livres et la Fondation Hiba mettent à l’honneur huit jeunes bédéistes marocains à l’occasion de leur premier projet commun, une bande dessinée intitulée Khaliya 9, dont les planches seront exposées à la librairie. Conçue sous la forme de huit petites histoires écrites en darija, Khaliya 9 résulte d’une résidence artistique organisée par la Fondation Hiba, dans le but de promouvoir l’art de la BD.

Du 21 au 31 décembre au Carrefour des Livres, à Casablanca.

La relève

Humour. Très remarqué lors de la précédente édition du Marrakech du Rire, l’humoriste franco-algérien Ilyes Djadel est de retour au Maroc pour présenter son spectacle Vrai. Celui qui a fait ses débuts sur Snapchat s’impose aujourd’hui comme une étoile montante du one-man-show, tout droit sorti du Comedy Club de Jamel Debbouze. Influencé par Gad Elmaleh, Ilyes Djadel invoque un imaginaire collectif maghrébin qui parle à tous.

Le 5 janvier, au Mégarama de Casablanca.