C’est la voix enrouée que Touria El Glaoui nous répond au téléphone après trois jours intenses à arpenter la foire 1-54, installée cet automne à Londres. Cent trente artistes africains et de la diaspora, représentés par une cinquantaine de galeries, y ont exposé leurs œuvres. Dix ans après que l’idée de lancer un événement consacré à la création africaine a germé dans sa tête, celle dont l’appétence pour l’art coule dans les veines — c’est la fille du peintre Hassan El Glaoui — ne compte pas s’arrêter là. Car malgré l’engouement certain pour l’art contemporain africain ces dernières années, les artistes du continent restent encore sous-représentés dans le marché de l’art international.
La foire 1-54 a célébré ses dix ans à Londres mi-octobre. Comment a-t-elle contribué à faire émerger une nouvelle génération d’artistes contemporains africains ?