Les disparités territoriales constituent un véritable problème socio-économique, reflétant une répartition inéquitable des ressources et d’opportunités sur la population, dont les conséquences peuvent être à la fois économiques, sociales et politiques. Elles ont un impact direct sur les conditions de vie difficiles de la population des régions les plus défavorisées, en termes d’accès, notamment, à la santé, à l’éducation et aux infrastructures de base.
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Il est incontestable que la croissance économique au niveau national constitue la principale source de développement du pays, mais une répartition équitable de la richesse créée est une condition majeure pour asseoir un modèle socio-économique viable et durable sur le long terme.
Si le Maroc a enregistré des progrès en matière de développement au niveau national, notamment en réduisant la pauvreté, en améliorant l’accès de la population aux infrastructures de bases et en soutenant les activités génératrices de revenus, les écarts de développement entre les 12 régions et au sein même des régions persistent encore. L’écart est aussi très important entre les zones urbaines et rurales. Ces dernières connaissent des insuffisances importantes en termes d’accès aux services sociaux de base, d’infrastructures et d’équipements.
Le rapport sur le nouveau modèle de développement a mis en évidence les contraintes entravant la mise en œuvre idéale de la régionalisation avancée, lesquelles sont liées notamment à la gouvernance et aux ressources financières et humaines. Il convient aussi de rappeler que le projet de régionalisation avancée a pour ambition d’accorder aux régions une autonomie dans la mise en œuvre des projets de développement pour répondre aux attentes des citoyens en termes de création d’emplois et d’amélioration de leur condition de vie.
Selon le HCP, sur la période 2004-2014, l’indice de développement humain a connu une amélioration de 1,7% au niveau national. Les 12 régions n’ont pas bénéficié de cette amélioration de la même proportion. Sur cette période, trois régions seulement ont enregistré un taux d’accroissement supérieur à la moyenne nationale : Tanger-Tétouan-Al Hoceima (2,3%), Marrakech-Safi (2,2%) et L’Oriental (1,9%). En 2014, six régions avaient un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale (4,8%), le plus élevé étant Draa-Tafilalt avec un taux de 14,6%.
Également, en 2019, 58% de la richesse nationale a été créé par seulement trois régions : Casablanca-Settat (31,8%), Rabat-Salé-Kenitra (15,3%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,9%). Ces régions constituent depuis des années le cœur de l’activité économique du Royaume, témoignant d’une inégalité géographique extrême en matière de création de richesse.
Dans ce contexte, ce webinaire sera l’occasion d’échanger et de débattre autour des actions et des moyens à mettre en œuvre pour accélérer le processus de régionalisation avancée, notamment les questions liées à la gouvernance territoriale, aux ressources financières et humaines des collectivités locales et des outils à mettre en place pour diminuer ces disparités. Comment la gouvernance régionale permet-elle de réduire les inégalités entre les territoires ? Quels sont les dispositifs à mettre en place au regard des inégalités socio-régionales ? Comment mettre en valeur le potentiel de développement du monde rural ?