Le réalisateur partage les coulisses de son dernier film, Murs effondrés. Ce natif de Bejaâd, où son père était propriétaire d’une salle obscure, est désormais installé à Chicago, où il enseigne le cinéma à l’université. Mais Hakim Belabbes n’est jamais loin de sa région natale quand il s’agit de tourner. Rencontre.
TelQuel : Peut-on dire que votre cinéma est réaliste ?
Hakim Belabbes : J’utiliserais un autre terme. Il est vrai qu’on parle de “réalisme” quand on veut décrire quelque chose qui a rapport avec ce que l’on voit, mais je suis beaucoup plus intéressé par la vérité. Une vérité quelconque. C’est-à-dire que si je tourne une séquence avec des gens qui jouent des rôles de personnages fictifs, ce qui m’intéresse, ce n’est pas le jeu des acteurs, mais la vérité qui peut jaillir d’une performance.
Quand on me dit que je travaille sur le réel ou sur un réalisme qui…