E-commerce : le gouvernement serre la vis, voici ce qui va changer

La polémique suscitée par l’imposition prochaine des achats effectués sur des plateformes internationales d’e-commerce enfle de jour en jour. Que va changer cette décision pour les consommateurs et pour l’économie nationale ? Décryptage.

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“En 2021 sont arrivés plus de 5 millions de petits colis d’une valeur de 300 à 500 dirhams en moyenne. C’est donc 2 à 2,5 milliards de dirhams de marchandises qui ont échappé aux droits de douane”, pointe Nabyl Lakhdar, DG de l'ADII. Crédit: Unsplash

Le 16 juin dernier, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, annonçait l’adoption du décret 2.22.438 par le Conseil de gouvernement. À partir du 1er juillet 2022, tous les achats réalisés sur une plateforme électronique étrangère seront soumis aux droits de douane à l’importation (et à la TVA), quelle que soit leur valeur. Or, jusqu’à présent, tout achat dont le prix était inférieur à 1250 dirhams était exonéré de droits de douane.

Bad buzz

Cette actualisation du Code des douanes suscite beaucoup d’émoi dans l’opinion publique et de réactions sur les réseaux sociaux. Certains vont jusqu’à accuser le Chef du gouvernement d’avoir mis en place cette nouvelle réglementation afin de favoriser le lancement d’une plateforme e-commerce, Wasal, dans laquelle il est partie prenante. Le bad buzz est tel que le 21 juin, Fouzi Lekjaa, le ministre délégué chargé du Budget, a été interpellé à la Chambre des conseillers sur les contours de…

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