S’agissant du tabac, l’État fait face à un dilemme sous la forme de deux options. La première, augmenter régulièrement le niveau des taxes pesant sur la cigarette et s’exposer, du fait de la hausse des prix répercutée par les opérateurs, à une explosion des ventes au marché noir ; la deuxième, maintenir une fiscalité raisonnable et assumer un coût exorbitant en matière de santé publique ? Au Maroc, la fiscalité sur le tabac est duale. Deux types d’impôts coexistent et s’additionnent. D’abord la TIC (taxe intérieure de consommation) spécifique, qui correspond à un montant forfaitaire associé aux quantités vendues. Ensuite, la TIC ad valorem, calculée cette fois-ci sur la base du prix du produit. Plus celui-ci est élevé, plus la recette fiscale correspondante est importante. Cette taxe frappe avec plus d’intensité les cigarettes dites “premium”, plus chères (Marlboro, Camel, Dunhill, etc.) que celles qualifiées de “low-cost” (Casa, Marquise, Majestic,…