Un “page turner”. L’expression semble inventée pour qualifier tous les polars de Joël Dicker, l’écrivain suisse à qui l’on doit le best-seller La vérité sur l’Affaire Harry Quebert paru en 2012 (5 millions d’exemplaires écoulés, disponible également sur Qitab.ma). Dix ans plus tard, L’Affaire Alaska Sanders, son cinquième roman de près de 600 pages sorti début mars, ne fait pas exception.
Dans cette suite — car Le livre des Baltimore, sorti en 2015, est en réalité le dernier ouvrage de la trilogie —, les aficionados retrouveront avec bonheur Marcus Goldman, l’écrivain new-yorkais à succès, double littéraire de l’auteur, mais aussi son ami le sergent Perry Gahalowood. Nous sommes en 2010 et, ensemble, ils vont tenter d’élucider, à la faveur de nouveaux éléments, le mystère d’un meurtre sordide survenu onze ans plus tôt, celui d’Alaska Sanders, une jeune femme employée dans une station-service à Mount Pleasant, dans le New Hampshire. Ex-miss Nouvelle-Angleterre, elle rêvait de devenir actrice. Un matin d’avril 1999, une joggeuse retrouve son corps inanimé au bord d’un lac. Une affaire vite classée à l’époque, jusqu’à la réception par la police d’une lettre anonyme…
Dès la première page, le lecteur est embarqué dans un récit rythmé par d’incessants allers-retours entre passé et présent qui le plongent dans une intrigue faite de fausses pistes et de petites victoires. Car dans un jeu de mise en abyme, l’auteur suit, une fois encore, son double écrivain-enquêteur Marcus Goldman : Joël Dicker assure ne rien connaître à l’avance de l’intrigue. Il dit écrire ses romans sans plan, “au fil de la plume” : “Quand je finis un chapitre le soir, je ne sais pas ce que le lendemain va m’apporter comme surprise.”
«L'affaire Alaska Sanders»
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L’auteur de 36 ans échafaude ainsi, page après page, un nouveau monument de suspense, parsemé de nombreuses réflexions sur le temps qui passe, la nostalgie, la vie, l’amitié, la famille. Un récit très visuel, quasi cinématographique, qui résonne avec l’œuvre d’Edward Hopper en couverture, artiste américain dont les paysages figés laissent place à toutes les suppositions et que l’on retrouve sur les différentes couvertures de livres de Joël Dicker.
“Celui qui regarde un tableau de Hopper est amené à commenter ce que le tableau ne dit pas”, expliquait l’auteur dans une interview. Un procédé que l’on retrouve dans son écriture qui ne s’embarrasse pas de longues descriptions. À chacun d’imaginer les personnages dont il égraine ça et là quelques traits de caractère, mais rarement des détails physiques : “Je souhaite laisser au lecteur la liberté de se les réapproprier, de les façonner au gré de son imagination.”
Le scénario fait plutôt la part belle à l’action, dans une construction dramatique pleine de rebondissements. Les lecteurs retrouveront ainsi dans L’affaire Alaska Sanders tous les ingrédients de la “méthode Dicker”, qui donne du souffle et tient en haleine jusqu’à la dernière page. Et pour prolonger l’immersion, l’auteur suggère de lire ses romans en écoutant le Lac des Cygnes. La BO de la mythique série policière Twin Peaks fait aussi l’affaire.
Ce dernier livre de Joël Dicker est le premier édité par sa propre maison d’édition, Rosie & Wolfe. Depuis le décès de Bernard de Fallois, fondateur des Éditions de Fallois qui ont publié La vérité sur l’Affaire Harry Quebert, et la cessation d’activité de la maison, l’écrivain a fait le pari de l’entrepreneuriat. Un nouveau modèle économique ?
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