Guerre en Ukraine : nouvelle vague de sanctions contre la Russie

L’invasion de l’Ukraine provoquée par le président russe Vladimir Poutine a déclenché une série d’annonces de sanctions internationales contre Moscou, principalement depuis l’ouest du pays. Détails.

Par

Le président du Conseil européen Charles Michel, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen donnent une conférence de presse sur l’opération militaire russe en Ukraine, au siège de l’OTAN à Bruxelles le 24 février 2022. Crédit: AFP

L’Union européenne, réunie aujourd’hui à Bruxelles, a annoncé qu’elle poursuivra ses sanctions contre la Russie dans les secteurs de l’énergie, de la finance et des transports sans exclure l’immédiateté de la banque Swift, qui permet de recevoir ou d’émettre des paiements dans le monde entier. Il s’agit notamment de limiter drastiquement l’accès de la Russie aux marchés de capitaux européens.

L’UE va aussi réduire l’accès de la Russie aux “technologies cruciales”. Selon un projet de texte consulté par l’AFP, qui comprenait une note sur l’interdiction des exportations contre la Fédération de Russie d’aéronefs, de pièces et d’équipements de l’industrie aéronautique et spatiale, ainsi que des technologies de raffinage pour l’industrie pétrolière.

De nouvelles sanctions frappaient des individus dans les cercles du pouvoir (gel des avoirs, interdiction du territoire européen…). Ils s’ajouteront à des cellules déjà entrées en vigueur mercredi soir, notamment contre des personnalités proches de Poutine.

Le Bélarus, accusé d’être impliqué dans les opérations russes, sera également frappé de sanctions supplémentaires.

Sanctions américaines

Le président américain Joe Biden a également annoncé une série de nouvelles sanctions visant les banques, les élites et les exportations russes.

Quatre banques russes supplémentaires, dont les deux plus grandes du pays, Sberbank et VTB Bank, vont être sanctionnées et plus de la moitié des importations technologiques de la Russie supprimées, a-t-il été affirmé lors d’un discours depuis la Maison Blanche.

à lire aussi

Le géant de l’énergie Gazprom et d’autres grandes entreprises du pays — 13 au total — pourraient ne plus lever d’argent sur les marchés financiers définitivement, une sanction qui avait déjà été prise contre le gouvernement russe lui-même.

Les États-Unis ont également allongé la liste des oligarques russes pénalisés et restreint les exportations vers la Russie de produits technologiques destinés aux secteurs de la défense et de l’aéronautique.

Washington a également annoncé les sanctions contre 24 personnes et organisations biélorusses, accusées de soutenir et d’aider l’invasion de l’Ukraine par la Russie, annoncées au Département du Trésor.

Sanctions britanniques

Le Royaume-Uni a imposé une nouvelle série de sanctions contre la Russie, empêchant la compagnie aérienne Aeroflot de desservir le Royaume-Uni et ciblant le secteur bancaire, les exportations de technologies et cinq hommes d’affaires.

Outre cinq banques laissées sanctionnées mardi, le géant public banking russe VTB est visible et voit ses actifs sur le sol britannique gelés. Plus généralement, les nouvelles mesures “vont nous permettre d’exclure totalement les banques russes du secteur financier britannique”, a précisé Boris Johnson.

Ils lanceront également les entreprises publiques avec des fonds privés en tirant parti des redevances unies et en limitant le montant que les Russes peuvent détenir sur leurs comptes bancaires britanniques. Au total, 100 nouvelles entités seront visées.

Des quatre coins du monde

Le Japon a annoncé la vente de sanctions supplémentaires contre Moscou, concernant le secteur financier et l’exportation de composants électroniques.

Outre les sanctions annoncées (mercredi), les (nouvelles) sanctions comprennent le gel des activités et la suspension de la délivrance de visas aux personnes et organisations russes”, a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida à Tokyo après une réunion en ligne des dirigeants des sept pays industrialisés du G7.

Kishida annonce également d’autres mesures “sur les exportations vers les organisations russes liées à l’armée” et sur des “biens à usage général comme les semi-conducteurs et les articles figurant sur une liste restreinte basée sur des accords internationaux”.

Le Canada sanctionnera “58 personnes et entités” russes, comme annoncé par le Premier ministre Justin Trudeau.

Le Canada a également suspendu les permis d’exportation pour la Russie, pour une valeur de plus de 700 millions de dollars canadiens (487 millions d’euros), et visa notamment des entreprises du secteur aérospatial, minier et des technologies de l’information.

Le Premier ministre australien Scott Morrison a annoncé qu’il disposait d’une “deuxième série” de sanctions contre quatre institutions financières et 25 personnes appartenant à quatre entités en charge du développement et de la vente de matériel militaire.

La Suisse a décidé de s’aligner sur les sanctions occidentales contre la Russie, mais prendra également les mesures nécessaires pour éviter de l’utiliser comme base de contour pour Moscou, a déclaré le président suisse Ignazio Cassis.