Réunion de la majorité gouvernementale : que peut-on en retenir ?

La présidence de la coalition de la majorité gouvernementale a tenu, le 22 février, sa réunion mensuelle ordinaire à l’issue de laquelle les secrétaires généraux des trois partis de la majorité se sont exprimés lors d’un point de presse conjoint au siège du RNI.

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Réunion de de la majorité gouvernementale présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Crédit: MAP

Lors de son intervention, le chef du gouvernement et président de la coalition de la majorité, Aziz Akhannouch, a longuement rappelé les différentes subventions allouées par l’État aux matières premières, soulignant que le gouvernement alloue des subventions annuelles de 17 milliards de dirhams pour le gaz butane et de 14 milliards de dirhams pour l’électricité, entre 500 et 600 millions de dirhams par mois pour subventionner la farine de blé et 3 milliards de dirhams par an pour le sucre.

Quant aux causes de la flambée des prix, elles ne sont autres que “le contexte mondial, marqué par de nombreux conflits internationaux influençant les prix de produits énergétiques, ainsi que la crise économique liée à la pandémie”, selon lui.

Saluant “l’initiative royale de mobiliser 10 milliards de dirhams en vue de réduire les effets du déficit pluviométrique sur l’agriculture et le monde rural”, Akhannouch a également rappelé le maintien des prix des produits agricoles, réaffirmant que le prix du pain demeurait stable.

Le chef du gouvernement a aussi insisté sur le fait que son équipe s’engageait toujours à tenir ses promesses, notamment pour cette année 2022.

Une situation “très difficile”

De son côté, le secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM) Abdellatif Ouahbi a qualifié la situation que vit le Maroc de “très difficile”.

“Nous avons dû corriger et gérer une politique qui a duré dix ans et dont nous vivons toujours les conséquences”

Abdellatif Ouahbi, SG du PAM

S’agissant de la flambée des prix, le patron du PAM a reproché aux deux gouvernements PJD leur politique ayant mené à cette situation. “Nous avons dû corriger et gérer une politique qui a duré dix ans et dont nous vivons toujours les conséquences”, a-t-il affirmé.

Outre les deux gouvernements PJD, Ouahbi a également blâmé la sécheresse, la pandémie et le contexte mondial d’avoir aggravé la situation et compliqué la tâche du gouvernement.

Mais le secrétaire général du PAM s’est montré optimiste et satisfait des “efforts de ce gouvernement sous la présidence de Monsieur Akhannouch”. “Nous partageons vos sentiments et assumons notre responsabilité devant le peuple”, a-t-il tenté de rassurer.

“Gouvernement des défis”

Quant au secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, il n’est pas moins ambitieux et optimiste que ses deux alliés. Pour lui, cet Exécutif est un “gouvernement de défis disposant d’une forte volonté et capable de réagir face à toutes les obstructions qu’il affronte”.

Baraka a aussi tenu les deux gouvernements PJD pour responsables de la situation actuelle. “Cette situation est le résultat d’un héritage lourd”, a-t-il dit. Et de réitérer la “détermination de la coalition de la majorité pour la mise en œuvre des différents objectifs listés dans le programme gouvernemental, notamment sortir un million de citoyens de la pauvreté et la création d’un million d’emplois”.

Le secrétaire général de l’Istiqlal a également rappelé des programmes lancés ou programmés par le gouvernement Akhannouch, dont Awrach, Forsa ainsi que le programme Intilaka lancé par le roi.

(avec MAP)