Brésil : plus de 104 morts et 35 disparus suite aux inondations de Petrópolis

Le bilan des inondations causées par des pluies torrentielles qui ont frappé Petrópolis, une ville montagneuse de l’État de Rio de Janeiro au sud-est du Brésil, a grimpé à au moins 104 morts et 35 disparus.

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Un membre de la police militaire appelle à l'aide alors qu'il tient un chien qu'il a sauvé au cours de la deuxième journée d'opérations sur les lieux d'un glissement de terrain à Petropolis, le 17 février 2022, au Brésil. Crédit: Carl de Souza / AFP

Le nombre de morts à Petrópolis après la tempête de mardi a atteint “104 morts, dont au moins 8 enfants”, a indiqué le département d’État de la Défense civile, notant que 24 personnes ont été extirpées vivantes des décombres.

“Ce sont les pires intempéries depuis 1932. La hauteur des pluies a été 240 millimètres en deux heures. C’était une pluie tout à fait extraordinaire. Nous avons 372 personnes sans abri ou déplacées en ce moment suite aux 26 glissements de terrain”, a indiqué le gouverneur de l’État de Rio De Janeiro, Claudio Castro, lors d’une conférence de presse.

Les pompiers n’ont pas encore donné un nombre précis des disparus, mais le décompte du ministère public de Rio de Janeiro (MPRJ), effectué jusqu’en début de soirée, fait état d’au moins 35 personnes portées disparues.

Au moins 54 maisons ont été détruites par les pluies qui se sont abattues sur la région et plus de 370 personnes ont été hébergées dans des abris de fortune.

Environ 400 pompiers travaillent à la recherche des disparus. La police civile a également mobilisé environ 200 policiers, experts médico-légaux et autres techniciens pour venir en aide aux victimes.

Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux mercredi, il était possible de constater l’ampleur de la dévastation. Dans de nombreux endroits, il était difficile de distinguer des maisons, totalement couvertes de boue.

Des collines ont glissé, emportant des rochers de la taille de voitures, les véhicules s’entassaient sous la force du courant, alors que des routes importantes ont été bloquées, rendant l’accès difficile pour les populations locales.

La région connaît des précipitations abondantes à cette période de l’année, mais mardi en fin d’après-midi la commune a enregistré en quatre heures l’équivalent des pluies attendues pour tout le mois de février.

Castro a assuré que la région “vit des scènes très tristes, des scènes de guerre”. Il a souligné que le drame avait éclaté “du jour au lendemain”.

Pour rappel, en 2011, Petrópolis et ses villes voisines avaient subi l’une des pires tragédies de l’histoire du Brésil, avec plus de 900 morts et plus de 100 disparus à cause de glissements de terrain.

(avec MAP)