Le CESE annonce le lancement de la plateforme Ouchariko

Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, a annoncé, jeudi à Rabat, le lancement de la plateforme numérique participative Ouchariko.

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Ahmed Réda Chami, président du CESE et membre de la Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Cette plateforme vise à donner la parole aux citoyens pour interagir, débattre et formuler des propositions quant à des questions d’ordre développemental du Maroc.

A l’occasion du lancement de Ouchariko, M. Chami a souligné que cette plateforme constitue un espace de mobilisation de l’intelligence collective élargie, afin d’accompagner et de soutenir l’action publique et contribuer à la mise en place effective de la démocratie participative. Ainsi, en matière de modalité procédurale, le sujet sur lequel le CESE travaille sera abordé au niveau de la plateforme pour collecter les avis, les recommandations et les contributions des citoyen(ne)s qui seront classées par la suite pour les intégrer dans l’étude ou l’avis en cours de réalisation, a fait savoir M. Chami, notant que la plateforme s’inscrit dans le cadre du rôle du CESE d’éclairer les politiques publiques.

La plateforme permettra également d’écouter les besoins et les attentes des citoyens et de les prendre en considération lors de la mise en place du plan d’action annuel du Conseil, a-t-il précisé.

Concernant le plan technique, le président de la CESE a relevé que la plateforme permet une navigation facile et garantit le respect des données à caractère personnel des utilisateurs et l’analyse, a postériori, des contributions dans les avis du conseil, tout en proposant deux langues, à savoir le français et l’arabe.

« La mise en place de cette plateforme vient rejoindre les autres mécanismes mis en place par le conseil, notamment les sondages d’opinion, les focus-group, les ateliers de restitution ainsi que couronner les efforts du CESE visant à garantir une meilleure ouverture et une implication plus forte des citoyen(ne)s dans ses travaux », a souligné M. Chami.

Le harcèlement sexuel, un sujet prioritaire

Concernant le premier sujet abordé sur la plateforme, il a fait savoir qu’il s’agit du « harcèlement sexuel dans les lieux de travail et de formation », qui fait partie du plan d’action du conseil au titre de l’année 2022. Les séances d’écoute organisées dans le cadre de l’élaboration du conseil d’un rapport sur la lutte contre le harcèlement contre les filles et les femmes a fait ressortir le besoin d’étudier ce sujet qui touche directement les filles et les femmes actives dans la vie professionnelle et scolaire ainsi que l’importance que revêt l’étude des causes du harcèlement, de ses répercussions et la recherche de moyens efficaces et durables pour y remédier, a-t-il expliqué.

Dans ce sillage, un questionnaire sur le harcèlement sexuel dans le milieu universitaire est désormais disponible sur le site-web de la plateforme : www.ouchariko.ma, dans l’attente du lancement prochain d’un autre questionnaire autour du harcèlement sexuel dans le milieu professionnel, a poursuivi M. Chami.

(avec MAP)