Les administrateurs du groupe Save Casablanca invités par la maire Nabila Rmili au siège de la commune urbaine de Casablanca

Mouna Hachim, fondatrice et administratrice de Save Casablanca, a été invitée en compagnie de membres de ce groupe Facebook par Nabila Rmili, maire de la ville de Casablanca, au siège de la commune urbaine afin d’aborder différentes thématiques concernant la capitale économique.

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Les membres fondateurs du groupe Facebook Save Casablanca rencontrent la maire de la ville, Nabila Rmili, le 25 janvier 2022. Crédit: Mouna Hachim / Twitter

Mardi 25 janvier, Mouna Hachim, l’auteure du Livre noir de la ville blanche, paru en avril 2021 et réunissant des dizaines de témoignages formulés par les membres du groupe Save Casablanca sur Facebook en sept ans, a pu discuter avec Nabila Rmili, maire de la ville, des difficultés que rencontre Casablanca.

Le co-administrateur de Save Casablanca, Ahmed Hamid Chitachni, était également présent pour évoquer la gestion de la ville, qui devrait selon lui être assurée par la mairie, et non la wilaya. Différentes problématiques ont par ailleurs été évoquées, notamment les difficultés causées par les chantiers, le manque de transports publics, l’éclairage de la ville et la gestion des déchets.

“Si chacun sait ce qu’il a à faire, on y arrivera”

Selon Houcine Nasrollah, deuxième vice-président du conseil de la ville interrogé par TelQuel, la problématique des déchets inertes a longuement été discutée lors de la rencontre. Il a ainsi évoqué une “taxation régie par la loi” qui serait prévue pour février, afin de remédier à ce problème en dissuadant les producteurs de déchets et en mobilisant des moyens pour leur traitement et leur acheminement vers des zones de dépôt ou de tri.

Il a également évoqué la participation de Save Casablanca au plan d’action de la commune en tant qu’instance consultative. Une participation qui permettrait “l’installation d’une relation institutionnelle sur le long terme”, pour que la collaboration entre Save Casablanca et la mairie de Casablanca ne s’arrête pas à une intervention ponctuelle.

Enfin, Houcine Nasrollah a évoqué la multitude d’acteurs impliqués dans la gestion de la ville, et la difficulté de cette gestion si les tâches ne sont pas correctement réparties. Le vice-président du conseil de la ville reste toutefois positif quant à l’évolution de Casablanca et explique que “si chacun sait ce qu’il a à faire, on y arrivera”.

Pour une démarche collaborative

Conclusion de la rencontre : “Les problèmes cumulés durant plusieurs années ne peuvent être réglés en un jour, mais la patience des Casablancais a été mise à rude épreuve dans l’attente de signaux significatifs”, écrit Mouna Hachim sur son compte Twitter, avec l’espoir d’œuvrer “pour une démarche collaborative qui prenne en compte les citoyens en les impliquant dans les prises de décision, avec une communication transparente, un plan d’action précis, en tenant à ce que cette initiative soit installée dans la durée”.

Mouna Hachim a également indiqué que d’autres rencontres étaient prévues afin de préciser les détails de la collaboration entre Save Casablanca et la mairie de la ville.