Au cours de cet entretien, Mohammed VI a condamné vigoureusement cet acte, qui a ciblé des installations civiles. Le souverain a présenté, à cette occasion, ses condoléances aux autorités et au peuple émiratis pour les pertes humaines, et ses souhaits de prompt rétablissement aux blessés. Le roi a ensuite réitéré l’appui ferme du Maroc à toutes les mesures prises par les Émirats arabes unis pour défendre leur territoire face aux attaques des rebelles houthis.
À Abu Dhabi, trois camions-citernes ont explosé le 17 janvier “près des réservoirs de stockage” de la compagnie pétrolière d’Abu Dhabi, entraînant la mort d’un Pakistanais et de deux Indiens, a indiqué l’agence officielle émiratie WAM, en faisant état de six blessés.
En outre, un “incendie mineur” s’est produit dans “la nouvelle zone de construction de l’aéroport international d’Abu Dhabi”, a ajouté l’agence sans faire état de victime. De leur côté, les Houthis ont affirmé sur leur chaîne Al-Massira avoir “ciblé des installations et sites émiratis importants et sensibles” à l’aide de missiles balistiques et de drones.
L’attaque contre les Émirats, qui ont averti qu’elle ne resterait “pas impunie”, a suscité des condamnations internationales de pays arabes et occidentaux en tête desquels les États-Unis, ainsi que de l’ONU. Les Emirats sont membres d’une coalition militaire sous commandement saoudien qui soutient depuis 2015 au Yémen les forces gouvernementales en guerre contre les Houthis soutenus par l’Iran. Le Maroc est un ancien membre de cette coalition qu’il a quitté en 2017.
En riposte à l’attaque des Houthis, la première à faire des morts sur le sol émirati, cette coalition a annoncé avoir mené des raids aériens sur Sanaa, la capitale du Yémen aux mains des insurgés. Aucune indication n’a pu être obtenue dans l’immédiat sur d’éventuelles victimes.