CAN : Mali-Tunisie, le coup de sifflet de trop

Hier après-midi se disputait le premier match du groupe F entre le Mali et la Tunisie pour le compte de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2021). Malheureusement, ce qui devait être un grand spectacle a tourné au vinaigre.

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L'entraîneur tunisien Mondher Kebaier (à droite) manifeste contre l'arbitre zambien Janny Sikazwe lors du match de football du Groupe F de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 entre la Tunisie et le Mali au stade Omnisport de Limbé au Cameroun, le 12 janvier 2022. Crédit: Issouf Sanogo / AFP

Après un match ordinaire dominé par les Aigles du Mali, l’arbitre zambien Janny Sikazwe siffle la fin de la rencontre dès la 85e minute, à la surprise générale.

Après plusieurs protestations de la part des Tunisiens, l’arbitre se ravise et reprend le jeu. À la 89’43, nouveau coup de théâtre. Sikazwe siffle cette fois-ci la fin du match de manière définitive, et ce avant même la fin du temps réglementaire, alors que le match a été arrêté à plusieurs reprises (9 changements, 2 penaltys, et une pause fraîcheur lors de la seconde période).

Le staff et les joueurs tunisiens, fous de rage, sont sortis de leurs gonds en allant protester auprès de l’arbitre, en vain.

Le staff et les joueurs tunisiens, fous de rage, sont sortis de leurs gonds en allant protester auprès de l’arbitre, en vain. Plus d’une demi-heure après la fin de la rencontre, le quatrième arbitre ainsi que les joueurs maliens sont remontés sur la pelouse pour continuer le match. Les Aigles de Carthage, quant à eux, ne sont jamais réapparus.

Du plomb dans l’aile du foot africain

À noter que Janny Sikazwe a déjà été suspendu par la CAF en 2018 pour une affaire de corruption, après la rencontre qui avait opposé l’Espérance de Tunis et l’équipe angolaise de Primeiro de Agosto.

Mais que s’est-il passé dans la tête de l’arbitre ? Selon RMC Sport, le patron des arbitres, Essam Abdel-Fatah, aurait révélé à un journaliste que l’arbitre zambien aurait été victime d’insolation et conduit à l’hôpital directement après la rencontre.

Les organisateurs africains ont intérêt à redorer le blason, et à trouver une solution par rapport à ce scandale qui fait du mal à l’image du football africain, déjà assez entachée.