L’envoyé personnel des Nations Unies pour le Sahara prépare actuellement sa première tournée régionale pour rencontrer les acteurs du conflit du Sahara. Une visite organisée avec beaucoup de « précaution » pour éviter de vexer la partie marocaine qui avait auparavant rejetée la candidature du diplomate italo-suédois.
Une première visite de terrain. Depuis sa nomination au mois d’octobre dernier, le nouvel envoyé personnel des Nations Unies pour le Sahara ne s’est toujours pas rendu dans les pays concernés par le conflit du Sahara. Cela devrait être chose faite d’ici la fin du mois de janvier puisque, selon nos informations, le diplomate italo-suédois s’attelle à la préparation de sa première visite de terrain et est dans l’attente de retour des parties concernées. Nos confrères de Yabiladi, eux, évoquent une tournée qui aurait lieu entre le 12 et le 19 janvier.
Cette visite prendrait la forme d’une tournée régionale qui mènerait l’ancien chef de la diplomatie italienne à Nouakchott, Alger, Rabat mais aussi Tindouf. Aucune mention n’ a été faite d’une éventuelle visite dans les provinces du Sud. Le prédécesseur de Staffan de Mistura, Horst Köhler, s’était rendu à Laâyoune et Dakhla, pour y rencontrer des élus locaux, lors d’une tournée régionale effectuée en juin 2018. Les présidents des deux régions avaient également pris au part aux deux tables rondes organisées par l’ancien président allemand à Genève et impliquant l’ensemble des parties au conflit.
Selon nos informations, l’homme préparerait avec « beaucoup de précaution » son passage au Maroc. Une précaution qui s’expliquerait par un souci de ne pas échauder le Royaume qui a initialement rejeté la candidature du diplomate italo-suédois au poste. Comme le révélait TelQuel en juillet dernier, Rabat craignait que Staffan de Mistura restreigne les pourparlers sur le Sahara au Maroc et au Polisario excluant ainsi l’Algérie que le Maroc considère comme partie prenante au conflit. Cela aurait été considérée par la diplomatie marocaine comme un recul par rapport aux discussions de Genève, qui ont vu la participation de l’Algérie et de la Mauritanie.