Avant la pandémie, le groupe de la Banque africaine de développement avait estimé que les besoins d’investissement dans les infrastructures de l’Afrique à eux seuls pouvaient aller de 130 à 170 milliards de dollars par an, créant un déficit de financement annuel de 68 à 108 milliards de dollars”, a déclaré Kevin Urama, qui s’exprimait à l’ouverture de la Conférence économique de l’Afrique (CEA) édition 2021, tenue sur le thème “Financer le développement de l’Afrique post-Covid-19”.
“Le déficit de financement des infrastructures de santé était estimé à environ 26 milliards de dollars par an”, a-t-il noté. “Avec la pandémie qui a mis à nu le besoin urgent de construire une infrastructure de soins de santé de qualité et une capacité de fabrication de produits pharmaceutiques, ces besoins d’investissement ont encore augmenté.”
“Le groupe de la Banque estime que les gouvernements africains auraient besoin d’environ 484 milliards de dollars au cours des trois prochaines années pour faire face à l’impact socio-économique de la pandémie et soutenir la reprise économique”, a poursuivi Urama.
La Conférence économique africaine 2021 sur le financement du développement à l’ère du Covid-19, ouverte jeudi, s’achèvera samedi. Cette réunion économique annuelle est organisée, en format hybride, par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.
Trois jours durant, des dirigeants africains, des chefs de projets, des leaders des technologies de pointe et des économistes discuteront notamment d’options innovantes et durables pour financer le développement post Covid-19 en Afrique.
Il est prévu qu’en fin de conférence, des recommandations politiques soient proposées quant au renforcement du système africain de financement pour aller plus loin dans le cadre de la décennie d’action des Nations unies axée sur les Objectifs de développement durable.
(avec MAP)