La décision a été adoptée à l’unanimité à l’issue d’une réunion exceptionnelle de trois jours de l’Assemblée mondiale de la santé, organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui rassemble l’ensemble de ses membres.
Cet accord “représente un engagement commun à renforcer la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies, en tenant compte des leçons que nous avons apprises”, a déclaré l’ambassadrice australienne auprès de l’ONU, Sally Mansfield, en présentant le texte.
Le texte était proposé par plusieurs dizaines de pays, dont ceux de l’Union européenne et les États-Unis. Les pays s’étaient déjà mis d’accord dimanche de façon informelle sur l’adoption du document.
Un instrument de prévention
Désormais, les membres de l’OMS vont devoir plancher sur l’élaboration de ce cadre juridique et décider si cet instrument international sera contraignant — à l’instar d’un traité — ou pas. Certains pays, dont les États-Unis, ont déjà fait part de leur réticence à l’idée d’un traité.
Une proposition d’instrument international contraignant — soutenu par le directeur général Dr Tedros — avait été présentée fin mars dans une tribune signée par les dirigeants de pays répartis sur les cinq continents, dont le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique Boris Johnson et les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa et chilien Sebastian Pinera.
La chemin reste toutefois encore long avant qu’un traité ou un autre instrument international sur les pandémies puisse voir le jour. Le projet d’accord prévoit dans un premier temps la création d’“un organe intergouvernemental” en vue de rédiger et de négocier “une convention, un accord ou un autre instrument international de l’OMS sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies”.
Un rapport intermédiaire est attendu pour mai 2023, suivi de conclusions en mai 2024.