Plus de 230 migrants ont tenté d’entrer en force en Pologne depuis le Bélarus, ont indiqué jeudi les gardes-frontières polonais. L’Union européenne (UE) et les États-Unis accusent le Bélarus d’orchestrer la crise en représailles aux sanctions européennes dirigées contre le président Alexandre Loukachenko introduites après l’écrasement des manifestations de masse après l’élection présidentielle contestée.
Mercredi soir, “un groupe agressif d’étrangers a lancé un assaut sur notre frontière en lançant des pierres et des branches sur les services polonais”, selon un communiqué des gardes-frontières. Les migrants ont détruit un tronçon de la clôture en barbelés.
Une douzaine de migrants morts depuis le début de la crise
“L’ensemble de l’événement s’est déroulé avec la participation active de soldats bélarusses qui ont aveuglé les gardes-frontières, les policiers et les soldats avec des lampes stroboscopiques et des lasers à lumière verte et rouge intense”, ont encore indiqué les gardes-frontières.
Selon la porte-parole des gardes-frontières Anna Michalska “cinq migrants ont été hospitalisés. Ces personnes sont exténuées, mais selon les médecins, elles pourront quitter l’hôpital”. D’autres migrants ont été reconduits à la frontière avec le Bélarus.
Au total, les gardes-frontières polonais ont enregistré mercredi 375 tentatives de passages illégaux de la frontière avec la Biélorussie, limite orientale de l’UE. Les médias polonais estiment qu’au moins une douzaine de personnes sont mortes des deux côtés de la frontière depuis le début de la crise cet été.