Le voyage de Selma Régragui au Maroc ne devait durer qu’un mois. L’occasion de profiter de ses proches dont elle a été trop longtemps séparée à cause de la pandémie. “Je voulais voir ma famille, retrouver la plage, le soleil, la nourriture, mais aussi constituer un réseau pour mon travail”, détaille cette directrice d’une agence de communication installée à Montréal depuis plus de dix ans.
Samedi 28 août en milieu de journée, le ministère fédéral des Transports annonce la suspension des liaisons aériennes directes entre le Maroc et le Canada. À partir du soir même, les personnes voulant rentrer doivent obligatoirement transiter par un pays tiers. Prise de court, Selma, qui devait décoller deux jours plus tard, décide d’attendre. Pour elle, ce n’est pas une question de…