Dans un communiqué reproduit par ces médias, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé que la police avait démantelé cette semaine un réseau lié au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et arrêté 17 personnes en Kabylie (nord-est).
Ces dernières projetaient de mener des “actions armées visant à porter atteinte à la sécurité du pays avec la complicité de parties internes prônant le séparatisme”, selon la même source.
“Ces 17 personnes n’ont rien à voir avec le MAK”, a déclaré à l’AFP à Paris Aksel Ameziane, porte-parole de l’Anavad (gouvernement provisoire kabyle), une association fondée par le mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie.
“Le régime algérien tente de diaboliser la Kabylie et le MAK afin de tuer toute remise en cause de sa gestion désastreuse avérée sur tous les plans”, a ajouté le MAK dans un communiqué de démenti publié dans la nuit de mercredi à jeudi.
Né dans le sillage du “Printemps kabyle” de 2001, basé à Paris, le MAK est une organisation illégale en Algérie qui l’a classée comme “terroriste”.
Réaffirmant son “attachement au pacifisme dans (son) combat” pour l’exercice du droit à l’autodétermination, l’organisation dénonce dans son communiqué une répression à l’encontre des Kabyles : “Des dizaines d’incarcérations de simples citoyens kabyles, de militants ou de cadres politiques du MAK sont opérées tous les jours depuis plusieurs mois”, affirme-t-elle.
“Le plus ancien militant du MAK incarcéré, Lounès Hamzi, vient de passer une année de prison ce 6 octobre sans aucune forme de procès ni aucun chef d’inculpation. Sa présentation devant le juge est régulièrement reportée”, ajoute le mouvement.