Le programme gouvernemental a été adopté par 213 voix pour, 64 contre et une seule abstention.
Ainsi, le Chambre a accordé sa confiance au nouveau gouvernement conformément à l’article 88 de la Constitution qui stipule : “Le gouvernement est investi, après avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants, exprimée par le vote à la majorité absolue des membres composant ladite chambre, en faveur du programme du gouvernement”.
Après l’adoption par la Chambre des représentants du programme du gouvernement, le nouvel Exécutif aura parachevé les conditions constitutionnelles pour exercer ses prérogatives et devenir responsable devant le Parlement.
Un programme “réaliste”
En réponse aux interventions des groupes et groupements parlementaires sur le programme gouvernemental, M. Akhannouch a réaffirmé “le réalisme du programme basé sur un consensus entre les trois partis de la majorité”, soulignant “la nécessité de conjuguer l’ensemble des efforts, majorité et opposition, afin d’aller de l’avant pour atteindre le développement escompté à la lumière de la conjoncture actuelle marquée par la pandémie”.
A cet égard, le chef du gouvernement a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les investissements afin de créer des opportunités d’emploi et d’assurer le développement du pays et la prospérité pour les citoyens, notant que toutes les régions et collectivités territoriales du Maroc devraient être le prolongement des programmes et chantiers nationaux pour garantir leur exécution optimale.
Le programme gouvernemental s’engage à porter la croissance économique nationale à 4% durant la période 2021-2026 et à créer au moins un million d’emplois nets au cours des cinq prochaines années, a-t-il indiqué.
Aziz Akhannouch a également rappelé que ce programme propose, à partir de 2022 et pour une durée de deux ans, une panoplie de chantiers publics.
Il a également rappelé que ce programme propose, à partir de 2022 et pour une durée de deux ans, une panoplie de chantiers publics, dans le cadre de contrats temporaires au niveau des collectivités territoriales et en partenariat avec les associations de la société civile et les coopératives locales, expliquant que ce programme permettra la création d’au moins 250.000 opportunités d’emplois directs d’ici deux ans.
Le chef du gouvernement a expliqué que les mesures immédiates et tangibles que le gouvernement projette d’entreprendre, telles qu’énoncées dans le programme gouvernemental, offrent des opportunités à tous, notamment aux jeunes, dans le cadre de l’effort visant à relancer l’économie nationale et l’atténuation les répercussions de la crise sanitaire sur l’emploi.
Il a également noté que le programme gouvernemental intervient en réponse à des questions qu’il a érigées “en priorités claires et transparentes avec des objectifs et des mesures bien définies”, relevant qu’il propose “des réponses réalistes et ambitieuses pour sortir de la crise et prospecter l’avenir avec détermination, à travers un ensemble de mesures en phase avec les priorités des citoyens”.
“L’aboutissement des réformes et chantiers gouvernementaux exige une volonté nationale collective, outre une mobilisation et une adhésion totales des institutions et des acteurs politiques, économiques, sociaux et civils, aux côtés de l’ensemble des citoyens”, a conclu M. Akhannouch.
Majorité VS opposition
Les partis de la majorité gouvernementale à la Chambre des représentants ont affirmé, lors de la discussion du programme gouvernemental, que les engagements qu’il renferme sont à la fois “ambitieux et réalistes” et ont apporté des réponses “claires et transparentes concernant plusieurs attentes à caractère politique et socio-économique, exprimant leur soutien à l’Exécutif pour traduire dans les faits ce programme”.
De leur côté, les partis de l’opposition ont estimé que le programme “manque d’un cadre référentiel, de chiffres et d’indicateurs clairs car constituant une simple déclaration d’intention qui ne révèle ni mécanismes d’exécution ni calendrier de mise en œuvre pour les cinq prochaines années”.
(avec MAP)