Les MRE arrivent généralement au Maroc avec plusieurs centaines d’euros, qu’ils changent directement auprès des banques ou auprès des bureaux clandestins. Cet argent vise à couvrir leurs dépenses courantes, mais aussi à acheter des cadeaux, ou tout simplement à constituer des dons pour leurs proches. Tous ces montants, qui étaient dépensés directement au Maroc, ont été mis de côté depuis le début de la crise et envoyés à la famille, s’inscrivant par conséquent dans les chiffres des transferts”, commence par avancer Jamal Bouoiyour, maître de conférence en économie du développement à l’université de Pau, dans le sud-ouest de la France.
“Au delà des dépenses privées des MRE, il existe une économie de la circulation des flux monétaires liés aux déplacements des…