Suite à l’accession du Parti de la justice et du développement (PJD) aux hautes fonctions en 2011, porté par la ferveur du Printemps arabe, Abdelilah Benkirane n’a pas hésité à utiliser cette formule lénifiante, pour exorciser la peur de ses éventuels détracteurs : “L’islam n’est pas la solution, mais il fait partie de la solution”.
Benkirane et les siens ont-ils pour autant réussi à mettre en application cette formule détournée ? Difficile à croire, car, comme l’affirme Hassan Aourid, “l’instrumentalisation de la religion cache un phénomène plus complexe qu’il n’apparaît de prime abord : le rapport ambigu à la modernité”.
C’est que “malgré les subterfuges et les expédients, ce qui est en jeu dans le recours à la religion, c’est à la fois la modernisation de l’Etat et de la société, sans brusquer ni l’un ni l’autre”. C’est dans ce cadre qu’il faut lire la dernière débâcle du PJD aux élections, car le message qu’il porte ne fait plus rêver les foules.
«Pouvoir et religion au Maroc»
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Pouvoir et religion au Maroc de Hassan Aourid, éditions La Croisée des chemins (2021).
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