Tintements d’assiettes et entrechoquements de cuillères. Au Hyatt Regency, un jeudi à sept heures du matin, Mamadou Tangara arrive au restaurant servant le petit déjeuner par le lobby moquetté du palace. Longiligne, costumé, la démarche leste, il se sert une crêpe traditionnelle, y tartine un peu d’amlou et prend place dans un sofa en velours violet. Le ministre gambien des Affaires étrangères en exercice décoche tout de go : “Je me sens profondément oujdi, un Oujdi qui se place sous la protection de Sidi Yahia Benyounès (le saint-patron de la ville, ndlr).”
Tangara est un Marocain de cœur. C’est lui qui, le premier, a eu l’idée d’implanter un consulat à Dakhla, déclenchant une rapide réaction en chaîne. Depuis…“Je me sens profondément oujdi, un Oujdi qui se place sous la protection de Sidi Yahia Benyounès”