“Mon père disait toujours : ‘Notre cœur se trouve à sa juste place’.” Autrement dit : à gauche. Son éveil politique voit le jour au sein du noyau familial. Dès sa plus tendre enfance, la jeune Lina est bercée par le militantisme de sa mère journaliste et de son paternel directeur d’école, éditeur et libraire, et par leurs anecdotes de manifestations estudiantines.
Elle suit leurs traces, avant de se forger peu à peu ses propres opinions. Chaque soir, devant le journal télévisé, les avis fusent aux quatre coins du salon. Lina se sent très vite politisée, patriote et concernée par les problèmes de ses concitoyens.
Née en 2001 à Rabat, l’adolescente obtient son baccalauréat au lycée français Le Détroit, à Tanger, où ses parents se sont installés une décennie plus tôt. Elle poursuit aujourd’hui des études de psychologie à l’Université Nice-Sophia-Antipolis. Un exil motivé parce qu’elle n’a pas “trouvé son bonheur dans les facultés marocaines”, même si la jeune émigrée assure qu’elle a “toujours ce désir de retourner dans (son) pays après (son) diplôme”.