J’ai décidé de ne pas me faire vacciner !”, lance d’emblée Jérémy, un Français établi au Maroc depuis douze ans, qui ne voit pas l’intérêt de se faire administrer un vaccin non reconnu dans son pays d’origine. Cet informaticien, employé dans une multinationale basée à Casablanca, estime qu’il est plus sage d’attendre que tous les problèmes de compatibilité soient résolus avant de devoir “s’injecter probablement dans le corps plusieurs produits pour pouvoir retrouver sa famille en France”.
Le trentenaire n’est pas le seul à hésiter avant de recevoir les fameuses piqûres. Abdelhakim, entrepreneur franco-marocain installé à Rabat, partage également ce sentiment d’impuissance et d’agacement face à cette problématique qui préoccupe bon nombre de ceux ayant des attaches dans l’Hexagone.
“Je me suis fait vacciner avec le Sinopharm, mais il est hors de question que l’on m’en injecte un autre et que l’on s’amuse avec ma santé. Je ne comprends pas que l’on s’oppose à un vaccin adopté par les Chinois et par des milliards d’individus à travers le monde”, argue ce père de deux enfants.